Un nouveau rendez-vous est pris. Ce sera le 8 novembre à Niamey, au Niger, un sommet extraordinaire de la Cédéao sur la situation politique en Guinée-Bissau.
Dans sa déclaration dimanche soir, le ministre des Affaires étrangères du Niger, Kalla Ankourao, qui a mené cette délégation à Bissau, a réaffirmé très clairement la position de l'organisation ouest-africaine, à savoir : son soutien plein et entier au gouvernement de Aristides Gomes et le caractère "illégal" du décret présidentielqui a démis ce gouvernement.
La délégation a rencontré dimanche matin le président José Mário Vaz dans un climat de défiance puique le chef de l'État avait parlé jeudi dernier d'une "tutelle internationale", il s'est montré très déterminé à nommer une nouvelle équipe et cela malgré le désaveu de la Cédéao.
Le rendez-vous entre la délégation de la Cédéao et le président a duré une démi-heure environ, a indiqué Kalla Ankoura. "Nous avons rencontré le chef de l'État, qui nous a donné les raisons pour lesquelles il a eu cette réaction, qui tient surtout à des rapports internes entre les deux. Nous lui avions fait comprendre que la légalité doit pouvoir continuer à prévaloir. Il y a un sommet le 8, le chef de l'État sera à Niamey. Les chefs d'État lui donneront la primeur de leur décision finale."
Mais José Mario Vaz, lui, semble déterminé. Le président a lancé sa campagne pour la présidentielle dimanche après-midi à l'est du pays. Devant ses militants, il a qualifié ses récents décrets d'"irréversibles", et mis en avant son titre de chef suprême des armées. Un ton menaçant, à l'approche du scrutin. De son côté la Cédéao met en garde les 12 candidats en lice : tous ceux qui perturberont le processus électoral s'exposeront à des sanctions.
#Bissau RDV le 8.11 à Niamey pour un sommet extraordinaire de la #Cedeao sur la situation politique pic.twitter.com/ZwyLLiNOol
— Charlotte Idrac (@CharlotteIdrac) November 3, 2019
2 Commentaires
Thiessois
En Novembre, 2019 (13:40 PM)Serignetoubab
En Novembre, 2019 (13:59 PM)Le problème est en amont. Quand les dirigeants commencent a tripatouiller les constitutions, ou quand ils reportent des élections ou quand ils changent les lois électorales un an ou même moins avant la date des echeances, c' est en ce moment que la CEDEAO doit parler mais attendre que les jeux soient soient faits et organiser des visites et autres palabres rien que pour des perdiems, c' est lamentable.
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