Je voudrais m’incliner pieusement devant la mémoire de Bitèye Kounta Ndiaye, de Bocar, de
Cheikh, de Ramatoulaye et de Malick Ba. Que Dieu les accueille en son paradis et soulage les
familles endeuillées.
Ces injustices, de nature différente, viennent s’inscrire dans une liste insoutenable de faits
d’insécurité qui troublent notre vivre-ensemble.
L’insécurité est constante en Casamance. Elle est croissante dans les zones urbaines. Elle
gagne de plus en plus les campagnes.
L’insécurité est même présente dans les daaras, les établissements scolaires et universitaires
où les valeurs de confiance et de tolérance devaient régner.
L’insécurité gagne du terrain dans les stades où les valeurs de partage, d’échange, de fair-play
auraient dû prendre le dessus.
Cette insécurité diffuse révèle l’incapacité du pouvoir en place à s’occuper convenablement
des missions, confiées à lui, par les Sénégalais.
La sécurité, c’est-à-dire la protection des citoyens des périls qui menacent leur existence, fait
partie des missions régaliennes de l’Etat.
C’est même le premier devoir d’un Etat de droit. Or,
l’insécurité multiforme et croissante que nous constatons en ce moment prouve que la loi des
délinquants, la loi des coupeurs de route, la loi de la négligence et la loi du plus fort, etc. sont
en train de prendre le dessus sur la loi de la République.
C’est là une défaillance
inacceptable !
Il est regrettable qu’au moment même où les populations victimes de ces faits d’insécurité
doivent bénéficier du soutien agissant des représentants de l’Etat, ces derniers se distinguent à
l’intérieur du pays par des micmacs politiciens. Et à l’extérieur du pays par des quêtes de
patronage politiques invraisemblables et par des choix diplomatiques improbables qui
constituent également des menaces pour notre pays.
Je veux dire aux forces armées, je veux dire aux forces de l’ordre, que les Sénégalais
connaissent la mission ô combien difficile qui leur est assignée par la République. Nos
concitoyens souhaitent même que les moyens et les équipements dont ils disposent soient
améliorés. La tranquillité de nos quartiers, la sécurité de nos enfants, l’émergence que nous
nous souhaitons tous pour notre pays ne peuvent se réaliser que dans la paix. La paix a un
prix. Il faut en payer le prix. Nous en payerons le prix. Mais je veux dire également aux forces
de l’ordre qu’ils ont le devoir d’exercer cette mission de protection des populations dans un
discernement irréprochable. Aucune loi, aucun commandement fondé sur le droit ne les
astreint à être les bras armés de décisions politiques iniques.
Je veux dire à nos concitoyens que je comprends leur émoi. Je veux dire à ceux parmi eux qui
réclament le rétablissement de la peine de mort que j’entends leur désarroi. Toutefois, ma
priorité va à la restauration de l’autorité de l’Etat.
Cela passe par un engagement sans faille
contre l’impunité. Cela passe par un renforcement des équipements de nos forces de sécurité.
Cela passe par une attitude courageuse face à la prolifération des milices privées qu’elles
soient religieuses, traditionnelles ou politiques. Cela passe par des condamnations adaptées
pour les délinquants sexuels et les narcotrafiquants ; l’insécurité est en train de changer, nos
dispositifs réglementaires doivent nécessairement être réajustés.
Au demeurant, dans le domaine de la sécurité routière, nous ne pouvons plus faire l’économie
d’un véritable débat de société sur des moyens modernes qui ont fait leur preuve sous d’autres
cieux. Les bonnes idées n’appartiennent à personne !
Le permis à point, les radars,
l’apprentissage obligatoire des mesures de premiers secours dans les établissements scolaires,
etc. ont permis à certains pays de sauver des milliers de vie. Il n’y a pas donc pas de fatalisme
en la matière. Il nous appartient de substituer au défaitisme et au laxisme criminogènes, une
volonté politique à toute épreuve.
Cela dit, nous devons nécessairement marcher sur nos deux jambes. Je veux dire par là que
quelle que soit l’issue de ces débats et des mesures que nous prendrons, il nous faudra, de
manière hardie et sans relâche, combattre les inégalités de toute nature, la misère et
l’ignorance qui font le lit de l’insécurité.
Cheikh Bamba Dièye,
Secrétaire générale du FSD/BJ
12 Commentaires
Dst
En Juin, 2011 (08:56 AM)Mérkate
En Juin, 2011 (08:58 AM)Bak S
En Juin, 2011 (09:07 AM)Ndorong
En Juin, 2011 (09:11 AM)Mopo
En Juin, 2011 (09:16 AM)Teuss Teuss
En Juin, 2011 (09:18 AM)Deco
En Juin, 2011 (09:46 AM)Maf
En Juin, 2011 (13:13 PM)Undefined
En Juin, 2011 (13:14 PM)Undefined
En Juin, 2011 (14:37 PM)Ndiayediop
En Juin, 2011 (15:04 PM)je voulais savoir comment faire pour envoyer une contribution à sénéweb
merci de votre réponse
Ehbe
En Juin, 2011 (18:55 PM)Participer à la Discussion