Les entreprises du secteur privé national doivent contribuer à la mobilisation des ressources financières pour la lutte contre la COVID-19.
Cela dans le cadre de leurs responsabilités sociétales d’Entreprise (RSE) et pour éviter l’émiettement du don.
Au Sénégal, la contribution des hommes d'affaires est faite à titre personnel et s’élève le plus souvent à 10 millions de francs CFA. A ce jour, le montant global des donations est estimé à 690 millions de francs CFA.
Au Maroc par contre, la Banque of Africa et le Groupe Akwa ont contribué chacun 100 millions d'euros, soit 50% des bénéfices des deux structures. La participation du secteur privé marocain a dépassé 1 milliard d’euros. C’est ce qui explique la mobilisation en un temps record du Fond spécial destiné à combattre la pandémie.
Face à une pandémie dont on ne maîtrise pas les développements futurs, l’approche marocaine de la solidarité est exemplaire et mérite que l’on s’en inspire. Elle permet de mobiliser des dons plus substantiels pour le compte d’entreprises privées bénéficiant généralement d’exonérations fiscales de la part de l’Etat.
Pensez à l’après COVID-19, L'Etat du Sénégal fera face à une situation économique et financière délicate du fait de la crise sanitaire qui secoue la planète. Aujourd’hui, les recettes douanières ont vertigineusement chuté, passant de 2 milliards à 800 millions de francs CFA en 2 mois (baisse d’importations et fermeture des frontières).
Si l’on y prend garde, c’est l’économie nationale qui va à vau-l’eau et une crise sociale grave n’est pas à exclure. Dès lors, le secteur privé sénégalais reste le meilleur rempart pour éviter à l’Etat de s’endetter encore plus dans sa lutte contre la coronavirus.
Le Directeur général des impôts et domaines doit travailler à l’augmentation de l’assiette fiscale mais aussi traquer les mauvais payeurs d’impôts.
Le Président de la République pourrait lui aussi demander à tous les citoyens de contribuer à la mobilisation des ressources de la « Force COVID-19 ».
Par exemple, le directeur de la solde pourrait faire des ponctions sur les salaires des fonctionnaires et pour le secteur privé une souscription volontaire auprès de leurs banques.
Ainsi donc en contrepartie, l’Etat pourrait prendre en charge les factures d’eaux et d’électricités pour les mois à venir.
ALY NGOUILLE SARR
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