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[ Contribution ] RECRUDESCENCE DU VIOL AU SENEGAL : CASTRATION CHIMIQUE OU CHIRURGICALE, QUELLE PEINE POUR LES AUTEURS DE CRIMES PEDOPHILES ?

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[ Contribution ] RECRUDESCENCE DU VIOL AU SENEGAL : CASTRATION CHIMIQUE OU CHIRURGICALE, QUELLE PEINE POUR LES AUTEURS DE CRIMES PEDOPHILES ?

Comme par hasard, l’auteur du viol précédant l’assassinat sauvage de la jeune fille de Guédiawaye porte le même nom que le Président Wade. Voilà bien une réflexion qui me taraude l’esprit. Cela ne vous rappelle t-il pas quelque chose, un autre ‘viol’ sur une fille de sept ans ? Au Sénégal, le viol serait t-il revenu à la mode, même au niveau institutionnel ?  

Lahat Wade, ou la personnification du régime de Wade

Nous ne sommes pas dans un conte de fées.

L’acte de sauvagerie, de barbarie et de cannibalisme perpétré sur une jeune fille de 12 ans à Guédiawaye porte une marque indélibile : le syndrome Voldemeort. Ce viol suivi d’un meurtre n’est que la traduction en acte, voire l’illustration concrète du viol institutionnel et répété dont souffre la fille pauvre de l’alternance depuis le 19 mars 2000. On se demandera certes quel lien plausible  établir entre le meurtre de Guédiawaye et le viol répété sur cette fille mineure qu’est la Constitution que les Sénégalais ont approuvée à une large majorité ? Pour ceux qui savent lire entre les lignes, l’acte de charcuterie perpétré par ce Lahat Wade qui a violé puis lacéré le corps de la jeune fille n’est que le reflet de la boucherie boulimique et institutionnelle qui est en train de morceler les symboles de la République, l’un après l’autre. Après la banalisation de la parole du Président de la République (qui ne vaut plus un sou), sans mentionner le tripatouillage excessif et abusif de la Constitution (plus de douze fois en huit ans), c’est à l’Assemblée Nationale de passer à son tour, sur la table du ‘chirurgien’ récidiviste. En matière de démocratie, le Sénégal ne sert plus de modèle, malgré les efforts consentis depuis 2000 ; le Bénin et bien d’autres pays nous ont ravi la vedette. En sommes-nous conscients ?

Fantasme de toute-puissance

Nous ne sommes pas loin du champ de la psychanalyse.

Wade Dieu tout-puissant se réserve le droit de vie et de mort sur ses ‘collaborateurs’ qui osent lorgner son fauteuil. Le fils biologique reprend ses droits sur les fils d’emprunt qui n’arrêtent pas de revendiquer leur filiation et leur relation ‘fusionnelle’ avec le père. La mise à mort avortée des anciens PM Idy et Macky relève du fantasme de toute-puissance, et rentre nécessairement dans le processus d’intronisation du Prince de la République qui jusqu’au bout, veut croire à son sacrement. Seulement, il est temps de le sortir de ses allucinations, de ce rêve conscient pour qu’il regarde enfin la réalité en face. Il est grand temps qu’il renonce à cette ‘satisfaction pulsionnelle’ qui ne tardera pas à se heurter au principe de réalité que le pouvoir tente de nier.

Et pourtant, Macky et les composants de ce parlement, bien que non représentatifs des Sénégalais, ont été tout de même élus au suffrage universel direct, à l’instar du Président de la République. Ainsi, il convient de se poser la question de savoir au nom de quelle légitimité le premier Magistrat de la République peut se permettre de réclamer la tête de Macky, au profit des vautours de la Génératon du ‘Concret’ qui, après avoir assailli les défuntes collectivités locales et l’ambassade de Paris, se ruent maintenant vers le Parlement, avant de s’en prendre plus tard au Sénat ? Vouloir surplanter un Sénat illégitime sur l’Assemblée Nationale ne relève que d’un fantasme de toute puissance. Le Président de la République se croit tout permis, et malheureusement, il n’y a personne pour l’arrêter, si ce n’est la presse républicaine.

En désirant écourter un mandat de cinq ans que les citoyens ont confié au président du parlement (légitime) sénégalais (le Sénat ne l’est pas), l’exécutif viole le principe de séparation des pouvoirs et le rôle de supervision que les trois pouvoirs sont censés entretenir l’un vis-à-vis de l’autre. Après la prolongation du mandat des députés et le report injustifié des élections, le pouvoir réussit un énième coup de maître en destabilisant les institutions l’une après l’autre. En criminologie sexuelle, nous serions bien dans le cadre de la récidive, lorsqu’un violeur dèjà indentifié et fiché s’attaque à une autre vicitime. Voilà pourquoi en France, la loi Dati du 26 juillet 2007 préconise des « peines-planchers » pour les délinquants sexuels, criminels et récidivistes. A quand une proposition de loi visant à sanctionner lourdement les auteurs d’actes péodophiles au Sénégal ? A quand la création de centres hospitaliers fermés pour ces criminels et malades dangereux pour la République ? Au lieu de traquer Macky Sall, pourquoi ne pas s’attaquer directement à ces prédateurs pathogènes comme Lahat Wade ? Les Sénégalais se trompent toujours de débat. Il est temps qu’un parlement républicain se prononce sur la sécurité de nos concitoyens, au lieu de jouer au chat et à la souris avec les libéraux récaltitrants qui ne veulent plus boire à la source empoisonnée de Wade.

La Génération du Concret, au secours des mosquées

En France, la loi du 25 février 2008 sur la rétention de sûreté punit sévèrement les auteurs de crimes pédophiles qui désormais devront bénéficier d’une prise en charge médicale. Voilà bien une idée qui devrait inspirer nos législateurs qui, au lieu de s’attaquer aux difficultés de la banlieue, préfèrent s’y rendre en bottes, avec les caméras de la RTS pour en faire leur cheval de bataille et redorer l’image du petit Prince de la République. Après les cimetières catholiques, c’est au tour des mosquées inondées de remercier la Génération du Concret venue à leur rescousse. Seulement, ces responsables du culte religieux se sont-ils une seule fois demandé si l’argent et le matériel qu’on leur offrait était licite, si ces nouveaux ‘bourgeois’ l’avaient gagné à la sueur de leur front ?... Lorsqu’on dévalise une banque pour se rendre au pèlerinage à la Mecque, on ne se fout pas du Bon Dieu, mais de la personne qui vous tend la main pour demander des prières.

Au lieu de réfléchir et anticiper sur la crise économique qui n’épargnera nullement nos économies pathogènes, nos élus préfèrent passer leur temps à nous casser les oreilles dans une pollution sonore, à propos d’un amendement ‘Sada Ndiaye’ qui n’est rien d’autre qu’une insulte aux citoyens qui se sont déplacés pour voter lors des dernières consulations électorales. Cet amendement « Saaga Sénégal Ndiaye » ne relève que du mépris et du « je m’en foutisme » dont font preuve nos gouvernants.

Un Wade peut en cacher un autre, ou bien d’autres…

Le couteau ensanglantée de Lahat Wade n’est que le reflet du sang des innocents qui a trop coulé sous le régime répressif de l’alternance. L’assassinat de Omar Lamine Badji, le suicide de Penda Kébé, et récemment Kéba Diop, sont bien des signes de l’anomie dans laquelle s’endigue le Sénégal sans mentionner les auteurs d’agression et de meaces, toujours en liberté…

Le cinquième anniversaire des ‘marteaux’ de Talla Sylla dénote à quel point l’impunité est toujours de rigueur au Sénégal., puisque la plupart des magistrats ont dèjà signé leur acte d’allégeance au Prince, à l’instar d’une bonne partie du clergé musulman qui vénèrent ce dernier comme un dieu.

Lorsqu’il s’agit de ‘juger’ les défenseurs du régime, la justice de Wade se met en berne, alors qu’elle se veut répressive contre les détracteurs. El Malick en sait quelque chose. En s’entourant des vautours que les Sénégalais ont vomis des entrailles de la République en 2000, Wade fait revenir ces derniers par la petite porte, avant de chasser ses vaillants lieutenants qui ont presque sacrifié leur vie pour le porter au pouvoir. Bienvenue dans le monde de la reconnaissance à l’envers, le Sénégal de 2008, un pays où l’on marche sur la tête, et réfléchit avec les pieds, pour paraphraser Lamine Diack. 

Tripatouiller la Constitution nuit gravement à la démocratie.

Que Dieu vous prête longue vie, Gorgui !

Lorsque le gouvernement n’arrive pas à lutter contre le chômage excessif et chronique, cela peut se comprendre ; lorsque l’Etat a du mal à revaloriser le pouvoir d’achat des Sénégalais, cela peut se comprendre aussi ; mais lorsque la Constitution de la République, ce ciment de la cohésion sociale devient un cahier de brouillon, ou sert à régler des comptes politiques, évidemment, cela ne pourrait se comprendre.

Qui disait que les Sénégalais ne peuvent connaissaient pas la violence ?

A chaque fois que l’Etat refuse de prendre ses responsabilités, la population prendra les siennes, à coup sûr. Lahat Wade n’a pas survécu à la colère de la banlieue. Son crime n’a pu rester impuni.

Le chant du cygne est un signe

Il n’y a pas pire aveugle que celui qui refuse de voir. Le cheveu blanc est un signe de la vieillesse, un émissaire de la mort. Evidemment, à 84 ans, lorsqu’on est incapable de voir les signes de sa fin, ce n’est pas parce qu’on est immortel ; c’est parce qu’on a pas de cheveux… Malheureusement, le temps demeure pour tout individu, le plus fidèle des ennemis…

Samuel Sarr et les incompétents de la Senelec ont leur part de responsabilité dans l’insécurité permanente qui sape le moral des sénégalais au quotidien. Sans les délestages intempestifs de la Ténébrélec, l’acte odieux commis par Lahat Wade aurait peut-être évité, une vie aurait pu être épargnée. Envisager la castration chimique ou chirurgicale, ne serait-il pas salutaire, n’est ce pas là un recours pour venir définitivement à bout de ces auteurs d’actes pédophiles qui hypothèquent l’avenir des jeunes enfants ?

A méditer… 

Momar Mbaye,

auteur de ‘La Sénégauloise à Matignon’ 



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