C’est le 7 juillet que le maire de Fatick, Matar Ba avait hérité du département des Sports dans le nouveau gouvernement de Mohamed Boun Abdallah Dione. Un dimanche soir avec son lot de commentaires dans le milieu sportif qui a vu un des leurs dans le département des sports.
Le remplacement de Mbagnick Ndiaye à ce poste était visible mais personne ne voyait venir celui qui allait offrir au pays le trophée continental. Il revenait tout de même dans tous les commentaires que Matar Ba est issu du mouvement sportif et surtout du football pour avoir occupé des postes de responsabilités dans le mouvement navétane et s’être battu pour le renouveau de celui-ci. Il avait déjà, donc, des préjugés favorables, quant à la bonne gestion efficace et efficiente du département des sports qui traversait une crise latente avec le manque de confiance entre des fédéraux et leur tutelle.
Et ce, depuis le décès de Issa Mbaye Samb également issu du mouvement sportif et qui avait entamé un travail de titan malgré les échecs de nos équipes nationales. C’est le cas du football lors de la CAN 2008 au Ghana. Une CAN qui a été un fiasco total car le Sénégal avait été éliminé dès le premier tour.
Arrivé au poste de patron des sports, Matar s’est attaqué aux chantiers urgents. En premier, le climat de confiance qu’il fallait rétablir entre le département des sports et les acteurs du sport, notamment les fédérations et les mouvements sportifs. Une mission vite réussie par le nouveau patron des sports qui a ouvert les portes du ministère aux acteurs principaux. Un ouf de soulagement. Et l’avenir peut être certain. L’espoir est permis. Matar Ba s’attaque aux autres chantiers, notamment la gestion des équipes nationales dont celle du football. Une question vite réglée car les problèmes liés aux primes, d’hébergement et de voyage ne se posèrent plus dans les équipes nationales surtout au niveau du football qui a souvent voyagé en vol spécial quand il s’agit de matchs rapprochés. Justement, pour la bonne gestion de celle-ci, des missions avancées sont souvent organisées afin de garantir le séjour des Lions.
Un engagement qui a vite payé car le Sénégal rejoindra définitivement le sommet du football africain et mondial. En effet, la sélection nationale, qui venait de vivre six ans de traversée du désert, alternant les éliminations précoces (2008 et 2012) et les absences (2010 et 2013) en CAN retourne aussitôt en phase finale de la Can malgré son élimination au premier tour en Guinée équatoriale. En 2017, les Lions retournent à la CAN et accèdent en quart de finale pour la première fois depuis onze ans. L’année suivante, ils se qualifient au Mondial pour la deuxième fois, seize ans après leur première participation.
En 2019, ils retrouvent une place en finale de CAN pour la deuxième fois, dix-sept ans après Mali 2002. Et en 2022 ils remportent la CAN 2021. Ce n’est pas que le football. En effet, depuis la nomination du maire de Fatick à la tête du ministère des Sports, en juillet 2014, les sélections nationales empilent les succès.
Son premier trophée continental en sport collectif c’était pourtant à Yaoundé, ville qui a vu le Sénégal remporter le trophée de la CAN. Dans la capitale camerounaise, le Sénégal avait gagné l’Afrobasket 2015. C’est le cas également pour le karaté, le judo, la lutte, le beach soccer… C’est sous son magistère que le Sénégal suspendu de toutes les compétitions internationales en handball va retrouver les terrains et occuper en quelques années seulement le sommet, en jouant pour la première fois la finale de la CAN et se qualifier en phase finale de coupe du monde de Handball que le Sénégalais n’avait jusqu’ici jamais réussi.
L’histoire retiendra que c’est avec le maire de Fatick, que le sport sénégalais a étrenné des infrastructures modernes tel que Dakar Arena pour la lutte, l’Arène nationale pour le basket, le handball…, le Stade du Sénégal de Diamniadio qui sera inauguré le 22 février, sans oublier les infrastructures sportives dans les régions…).
A cela s’ajoute l’organisation de compétitions majeures comme l’Afrobasket féminin, les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), l’organisation des TQO (Tournoi qualificatif aux Jeux Olympiques) pour le Handball, le basket et la Boxe sans oublier l’organisation de la CAN féminine de Handball prévu en novembre 2022.
C’est dire que derrière le sacre des Lions du football, il y a bien l’Etat du Sénégal à travers son ministre des Sports. Matar Ba, c’est l’autre Lion du Sénégal qui a rugi. Et l’histoire retiendra…
Par Sambou BIAGUI
Journaliste
Ancien vice-président de l’ANPS
10 Commentaires
La Fête Est Finie, Retour Sur
En Février, 2022 (09:02 AM)Reply_author
En Février, 2022 (09:45 AM)Enlevez vos œillères, laissez tomber la politique, et regardez bien en face ses résultats.
Bravo Matar BA
Egan
En Février, 2022 (09:44 AM)Sportif
En Février, 2022 (10:47 AM)Biagui, c vrai que l'histoire retiendra..... mais aussi les sportifs senegalais n'oublieront pas l'agonie dans laquelle le désatre de sa gestion a plongé leur discipline.
Un remaniement est en vue, nous prions le bon Dieu d'avoir un ministre compétent qui sera á l'écoute de tous les sportifs, un ministre qui soutiendra toutes les federations sans exception.
Wakhe_deugueu
En Février, 2022 (11:47 AM)Deug
En Février, 2022 (12:17 PM)Vous êtes pathétique.
Vous gagnez une coupe après le Congo, la Rdc, le Soudan....et vous trouvez que le Ministre, qui n'est pas sur le terrain, est un génie !
Xorom
En Février, 2022 (13:30 PM). Zéro stade digne de ce nom pour la compétition. Des milliards décaissés pour la réfection des stades Demba Diop et Lropold Sédar Senghor pour un résultat nul. A part Thiès et son Lat Dior pompeusement appelé stade, rien dans les autres régions. Un championnat sans attrait avec des équipes qui peinent à se structurer et à dépasser les tours préliminaires des coupes d'Afrique. Une équipe A' qui n'arrive pas à se qualifier à la chan. Vous en voulez encore ou j'arrête là, car la liste est aussi longue qu'un python des marécages. Dans les sports, ou on excellait jadis comme le basket, le judo, la lutte olympique et la lutte libre, plus aucune médaille. En athlétisme, depuis Amy Mbacké Thiam, aucun d'ortie n'a le niveau africain. En conclusion, ce ministron est lamentable.
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