L’Etat qui vend ses actions dans les entreprises phares comme la Sonatel, les Ics, la Sar, ou émet des bons du Trésor pour trouver sur le marché monétaire de l’argent frais. Une situation qui augmente la suspicion des opposants et des syndicalistes que les caisses de l’Etat sont vides à cause d’un train de vie dispendieux des tenants du pouvoir. « Que nenni ! », semble objecter le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances. Au sortir du premier Conseil des ministres de la rentrée tenu hier, Abdoulaye Diop a précisé au micro de nos confrères de la Rfm que « l’Etat ne vit pas au-dessus de ses moyens ». Selon lui : « l’Etat vit sur la base de son budget, pas au-delà de ce qui est prévu dans le budget. Car le budget est négocié, même avant de passer à l’Assemblée nationale, avec les partenaires au développement ».
Un déficit de 125 milliards à cause des subventions sur les produits pétroliers
Pour le grand argentier de l’Etat, ce qui se passe est simple : « l’année dernière, nous avons financé 125 milliards à peu près sur les produits pétroliers qui nous a créé une certaine gêne alors que ce n’était pas prévu ». Seulement, il indique que ce sacrifice « a été fait au bénéfice des Sénégalais, surtout des couches populaires. L’Etat a voulu aider les Sénégalais les plus pauvres, en subventionnant les prix, pour leur permettre d’accéder à l’électricité, à l’essence, au gaz dans un moment de tension sur les prix. Tout le monde est au courant qu’il y a eu une hausse exponentielle des prix des produits énergétiques. Nous avons essayé de les soulager. C’est ce que nous avons fait alors que ce n’était pas prévu. C’est ce qui explique ce déficit dont on parle ». Le ministre des Finances estime qu’« il n’y a que ça » et qu’« il n’y a pas d’endettement ». Si l’on suit le grand argentier de l’Etat dans son raisonnement, les finances publiques se portent même à merveille. Car soutient-il, le taux d’endettement a drastiquement baissé. « En 2004-2005, nous étions à plus de 2 200 milliards de F Cfa d’endettement, soit 71% de notre Produit intérieur brut. A l’heure actuelle on est à 17%. J’ai de la marge pour emprunter et j’emprunte. J’en use et j’en abuse même s’il le faut », clame-t-il eu égard aux émissions de bons de Trésor effectuées par l’Etat.
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