Un responsable du bureau de la Banque mondiale au Sénégal, a exhorté les pouvoirs publics à payer les créances dues au secteur privé national, expliquant qu’elles sont l’un des éléments qui plombe le plus la compétitivité des Pme sénégalaises. Un responsable de la Banque mondiale (Bm) au bureau régional de Dakar, Gilberto De Baros, spécialiste principal du secteur privé, s’est déclaré «préoccupé» par la situation des entreprises sénégalaises face au retard cumulé par l’Etat dans le paiement des dettes. La dette de l’Etat sénégalais envers les entreprises est estimée à plus de 150 milliards de Fcfa selon une récente note du Fonds monétaire international (Fmi). «Les entreprises privées créent 90% des emplois dans le monde», a d’emblée expliqué M. Gilberto De Baros, invitant le gouvernement à accorder une attention particulière au paiement de la dette. M. De Baros s’exprimait jeudi au cours d’un forum sur la finance et l’investissement, organisé par le secteur privé local.
«Pour que les Pme jouent leur véritable rôle, il faut améliorer le climat des affaires», a-t-il conseillé, ajoutant qu’il «faut absolument que les contraintes auxquelles les entreprises sont confrontées soient réduites». Pour le responsable de la Banque mondiale, quand le climat des affaires s’améliore, les entreprises en profitent, de la même manière la société, car il y a «une corrélation entre l’amélioration du climat des affaires et la réduction de la pauvreté». Il a par ailleurs expliqué : «La croissance économique à long terme est le fruit de l’investissement et de la productivité», en soulignant qu’un mauvais climat des affaires réduit les investissements et la productivité.
Interpellé sur la situation des Petites et moyennes entreprises (Pme) sénégalaises confrontées à d’énormes difficultés à cause du non-paiement de leur dette contractée par l’Etat, il a exhorté le gouvernement à résoudre rapidement ce problème. «Le premier grand problème des Pme au Sénégal est bien cette dette non encore payée» a reconnu M. De Baros devant plusieurs opérateurs économiques privés. «On peut faire toutes sortes de réformes, mais si on ne résout pas ce problème, ce qu’on fait n’est pas important», a soutenu M. De Baros, faisant référence aux réformes entreprises par le gouvernement sénégalais pour être dans le «Top 10» du Doing Business 2009, dont la publication est prévue pour septembre prochain.
Le deuxième grand problème qui empêche les entreprises sénégalaises de jouer pleinement leur rôle est, selon toujours ce responsable de la Banque mondiale, la question de l’énergie. «C’est un gros handicap qui pénalise la productivité» car précise-t-il, «si on loupe un match de football à cause d’une coupure intempestive de courant, ça peut passer, mais si une coupure de courant interrompt la chaîne de fabrication de bouteilles, cela va avoir des répercussions sur la productivité».
Evoquant le troisième problème des entreprises locales, il a affirmé qu’il est lié aux coûts de transport. «Je me demande pourquoi on continue d’escorter un conteneur entre Dakar et Bamako alors qu’il est scellé», se demande-t-il. «Cette escorte coûte trop cher», a jugé le responsable de la Banque mondiale, qui a invité les responsables politiques et les acteurs économiques sénégalais à revoir certains comportements susceptibles d’améliorer le climat des affaires.
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