Dans le cadre de sa stratégie de maîtrise de la demande et face à l’envolée des prix des produits pétroliers et des difficultés inhérentes à la mise en place de nouveaux projets de production, la Senelec a réceptionné hier, un premier lot de 120.000 lampes à basse consommation. Une unité de montage sera prochainement installée au Sénégal. L’importation des autres lampes sera également interdite après cette étape.
120.000 lampes à basse consommation (Lbc). C’est ce qu’a reçu hier la Senelec. C’est le premier lot d’un programme de remplacement de 3 500 000 ampoules incandescentes de la clientèle domestique par les Lbc. Ces lampes à fluorescent utilisent cinq fois moins d’énergie que les lampes à incandescent. Elles ont une durée de vie nominale de 8000 heures contre 1000 pour les lampes actuelles. Elles dégagent aussi moins de chaleur. Elles contribuent, de ce fait, à la préservation de l’environnement, même si une lampe contient 3mg de mercure.
Selon le directeur de la Senelec, Seydina Kane, ce programme rappelle la volonté et l’engagement du gouvernement par rapport à l’indépendance énergétique. Elle va permettre une baisse considérable de la consommation d’électricité au niveau des ménages qui vont bénéficier de deux ans de garantie. Ce programme va aussi aider à réduire la pointe de consommation de 68,9mg et permettre à la Senelec de faire des économies de 100,6 gwh sur sa production annuelle. Les Lbc seront distribuées aux consommateurs à raison de cinq lampes par foyer. Elles vont les revenir à peu près un dollar par unité et leur payement sera échelonné suivant les factures bimestrielles.
L’opération de remplacement se fera par la Senelec et va débuter incessamment par la banlieue où 500 000 unités seront installées. Ensuite, ce sera au tour des lieux de culte répartis sur l’ensemble du territoire national où il est prévu l’installation de 50 000 Lbc. L’opération de remplacement sera par la suite étendue sur le reste du pays.
Selon le ministre de l’Energie qui présidait la cérémonie, ce programme qui vise à alléger la facture pétrolière et la consommation des ménages, rentre dans le cadre de la maîtrise de la demande. C’est donc après un benchmark qu’un partenaire technique sud coréen a été choisi. D’ailleurs, ce partenaire technique a prévu, selon Samuel Amète Sarr, d’installer au courant du deuxième semestre de 2010, à Dakar, une unité de production qui va assurer à terme les besoins du pays et de la sous région. Toujours selon le ministre de l’Energie, après cette étape, son ministère et celui de l’Environnement vont signer conjointement un arrêté interdisant l’importation de toutes les autres lampes. Cet arrêté va prendre effet à partir de 2011.
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