Le patron de l’entreprise Jean Lefèbvre est convoqué ce mardi par le juge d’instruction du 5e cabinet, Yaxam Lèye, en charge du dossier des chantiers de Thiès. Auditionné il y a plus de 5 mois par ce même magistrat, il avait réfuté les « surfacturations » relevées par Nafy Ngom Keïta et ses éléments de l’Inspection générale d’Etat (IGE) dans l’exécution des travaux de Thiès pour les besoins du 44e anniversaire de l’indépendance nationale. Avec cette deuxième convocation, des observateurs estiment que Bara Tall devrait être inculpé, placé sous mandat de dépôt ou sous contrôle judiciaire.
L’objectif est moins de l’inquiéter que de pouvoir atteindre Idrissa Seck. Histoire de remettre en cause sa participation aux élections couplées de la présidentielle et des législatives. Dans le schéma établi par les tenants du pouvoir, selon les mêmes sources au Bloc des Madeleines, Bara Tall sera inculpé comme auteur principal et Idrissa Seck comme complice. Les surfacturations dans les Chantiers de Thiès ont été estimées à environ 17 milliards de francs Cfa.
Mais les auditions de tous les entrepreneurs ayant bénéficié, directement ou indirectement, de l’exécution des tâches n’ont permis aucune incrimination particulière. D’où la libération de M. Idrissa Seck après sept mois d’emprisonnement à la prison centrale de Rebeuss. Concernant les accusations de surfacturations adressées à Bara Tall, elles ont trait essentiellement à la voirie, à l’éclairage et à l’abattage des arbres sur le site de Thiès.
C’est le Président Wade en personne et son fils Karim Wade qui seraient derrière cette opération. Nos sources avancent que des instructions fermes ont été données à la justice depuis la semaine dernière pour relancer le dossier des Chantiers de Thiès. Un dossier dont on dit qu’il n’est pas la véritable raison pour laquelle, Idrissa Seck et Me Abdoulaye Wade se battent depuis près de trois ans. Et que le vrai problème se situe au niveau de l’affaire dite des "Fonds politiques".
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