Le comité national de facilitation, en partenariat avec l’Usaid a procédé hier, au lancement de la campagne de mobilisation pour l’amélioration de la fluidité du corridor Dakar-Bamako.
En partenariat avec l’Usaid à travers le projet croissance économique (PCE), le comité national de facilitation des opérations de transport et de transit sur les corridors routiers de l’espace Uemoa, a procédé hier, au lancement des activités de sensibilisation sur les enjeux du corridor Dakar-Bamako. Mis en place le 15 juin 2007, pour répondre aux besoins des populations en matière d’accessibilité et de mobilité, le but de cette entité est d’assurer l’efficacité des transactions inter-états. En effet, 95 % des échanges commerciaux inter-états, dans la sous-région, se font par voie terrestre. D’où l’importance de disposer d’un réseau routier performant, qui favorise la fluidité du trafic dans la perspective d’un développement substantiel des économies des pays de la Cedeao et de l’Uemoa. Par ailleurs, le renforcement de l’axe Dakar-Bamako constitue une composante essentielle des politiques de développement économique pour les deux pays.
Les échanges ont atteint 220 milliards de Francs CFA
Selon Peter Trenchard, représentant le directeur de l’Usaid, l’atelier qui s’est ouvert hier au Térou-bi témoigne de l’importance que le Sénégal et les Etats -Unis accordent au commerce transfrontalier. A l’en croire, les exportations du Sénégal vers le Mali ont atteint près de 220 milliards de francs Cfa, en 2008, soit 54 % des ventes de marchandises dans la sous-région Ouest-africaine. Cependant, ce chiffre ne prend pas en compte les flux importants d’échanges informels de produits agricoles, notamment du Mali vers le Sénégal. Il est, par ailleurs, noté que l’axe Dakar-Bamako constitue le corridor où, les contrôles sont les plus denses. On peut rencontrer jusqu’à quarante contrôles lors d’un seul voyage, soit un ratio de quatre pour 100 kilomètres. Parlant au nom de ses pairs, le président du groupe de travail n°1 du Conseil présidentiel de l’investissement (CPI), Mor Talla Kane, a relevé la pertinence de cet atelier qui vise deux objectifs majeurs : impulser une conscience citoyenne aux pays membres sur la nécessité de libérer les routes, d’une part, et amener chaque sénégalais à s’engager dans cette coalition, pour un changement de comportements, d’autre part. « Aucun Etat n’est épargné par ces entraves qui freinent les initiatives, limitent la compétitivité et inhibent l’impact réel des investissements d’infrastructures sur le commerce. C’est pourquoi, nous estimons que chaque acteur a un rôle à jouer pour qu’on circule mieux sur nos routes », souligne-t-il. Non sans rappeler que la facilitation et la sécurisation sont les deux revers d’une même médaille. En présidant la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du ministre des Télécommunications, des Tics, et des Transports terrestres et ferroviaires, Bassirou Guissé, a fait remarquer que le commerce intra régional représente aujourd’hui, un levier important de l’intégration. « Cet atelier permet de créer une synergie d’actions entre nos Etats, pour relever le défi du développement des échanges avec les pays de la sous-région, par l’amélioration de la fluidité sur les différents axes routiers », indique-t-il.
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