Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a appelé ce week-end les Grecs à prendre leur destin en main en s'acquittant notamment de leurs impôts, ajoutant que les enfants démunis d'Afrique ont davantage besoin d'aide que la population grecque. "Je pense qu'ils devraient s'aider mutuellement (...) en payant tous leurs impôts", a-t-elle dit dans une interview publiée ce week-end par le Guardian, en évoquant "tous ces gens qui tentent en permanence d'échapper à l'impôt". "Je pense davantage à ces petits enfants d'une école d'un petit village du Niger qui n'ont que deux heures de cours par jour, qui partagent une chaise pour trois et qui cherchent passionnément à avoir accès à l'éducation", poursuit-elle. "Je pense à eux en permanence, parce que je pense qu'ils ont davantage besoin d'aide que la population d'Athènes." Les propos de la directrice française du FMI lui ont valu des milliers de commentaires souvent acerbes sur sa page Facebook. Un internaute grec l'interpelle ainsi: "Avez-vous simplement songé que nous étions à court d'argent ?" En Grèce, où les partis politiques sont de nouveau en campagne en vue des élections législatives du 17 juin, le chef de file du Parti socialiste (Pasok), Evangelos Venizelos, l'a accusée samedi soir d'avoir "humilié" le peuple. "Personne ne peut humilier le peuple grec en cette période de crise et je dis ça tout particulièrement à l'adresse de Mme Lagarde", a-t-il dit dans un discours notamment repris dimanche par la radio française France Info. "Je l'appelle à reconsidérer ses déclarations." Face à ces critiques, Christine Lagarde a expliqué sur sa page Facebook: "Ainsi que je l'ai dit à de nombreuses reprises par le passé, j'éprouve beaucoup de sympathie pour le peuple grec pour les défis auxquels il est confronté (...) Une part importante de cet effort réside dans le fait que chacun assume sa part du fardeau." Sans pour autant convaincre tout le monde. "De la sympathie pour le peuple grec, Mme Lagarde ? D'une manière ou d'une autre, les programmes d'austérité dont le FMI demande l'application en Grèce ne le confirment pas: ces directives d'austérité ont mené à un chômage de masse, à la pauvreté et à la destruction du tissu social de la Grèce", écrit ainsi un internaute, Costas Tourlos.
Henri-Pierre André pour le service français
8 Commentaires
Bomb
En Mai, 2012 (10:42 AM)Listo
En Mai, 2012 (12:00 PM)En vérité, les vrais amis sont ceux qui se disent la vérité!
La Gréce a triché et maquillé ses comptes pour rentrer dans l'Ue, elle est responsable mais l'Ue également qui n'a pas été vigilante, mais avec la crise des dettes souveraines qui sévit en Europe depuis 2008/2009, face aux besoins financiers énormes de la Gréce, il y a des réformes , certes trés trés difficiles, pour les populations, que le pays doit prendre et pour obtenir les appuis financiers de l'Ue mais aussi du Fmi!
Parmi ses réformes il y a la fiscalité: prés de 60 pour cent des Grecs ne paient leurs impots à l'Etat, et déjà pour les particuliers, quant aux entreprises, nombre d'entre elles sont dans l'économie souterraine enfin les grecs sont des champions pour gruger l'Etat: certains se déclarent aveugles pour toucher des indemnités, d'autres sont infirmes alors qu'ils conduisent des véhicules etc etc!
L'argent du Fmi étant l'argent de la communauté internationale et pas seulement des Européens, Christine Lagarde a tout à fait raison, qu'elle s'émeut plus du sort de petits Nigériens qui manquent de tout, que de celui des Grecs qui traversent certes une période difficile, due largement à leur propre conduite, mais qui ne met pas leur vie meme en danger!
Pour arriver à une certaine aisance économique, il faut passer par des sacrifices essentiels, à une rigueur dans la matrise de ses agrégats économiques et des fois cela se passe sur plusieurs générations!
Tous les pays du Sahel sont passés par les ajustements sructurels du Fmi, puis on a connu la dévaluation du cfa, enfin pour certains l'annulation de dettes par les pays du G: par conséquent, la situation actuelle, légérement améliorée est le fruit d'un long processus d'au moins 20/30 ans!
Packou
En Mai, 2012 (19:13 PM)Xxxxxxxxx
En Mai, 2012 (21:31 PM)Alors que le sommet est proche, sur un chemin escarpé, au bord du vide, le dernier de cordée, épuisé, dérape, et tombe dans le ravin. Les premiers de cordée résistent et la corde élastique amortit le choc. Les derniers de cordée trouvent un appui fragile sur la face abrupte de la montagne. Tout se stabilise un moment. Personne ne veut réflechir au scenario du pire ; au lieu de s’aider les uns les autres, de mettre leurs moyens en communs et de remonter calmement, les alpinistes se disputent. Ceux d’en bas réclament plus d’aide. Ceux d’en haut leur disent de faire plus d’effort.
A la fin, ceux d’en bas disent qu’ils s’en tireront mieux tout seuls. Ceux d’en haut pensent aussi qu’il vaut mieux couper la corde. Dans la dispute, sans qu’on l’ait vraiment décidé, l’élastique casse. Les derniers de cordée tombent au fond du ravin et se fracassent. Les premiers reçoivent l’élastique en plein visage et, déséquilibrés, tombent à leur tour.
Quelques vautours viennent alors se saisir des dépouilles de tous.
Cette histoire absurde est celle de l’Europe d’aujourd’hui. Dans la montée du mont Europe, tous ont vacillé ; la Grèce est tombée ; les autres l’ont un peu aidé ; pas assez. Les Grecs hésitent aujourd’hui à quitter la cordée de l’euro et à se débrouiller seuls. Les Allemands, en tête de cordée, veulent que les Grecs se débrouillent pour remonter seuls.
Si la corde cassait (par la sortie volontaire de la Grèce, ou par l’entêtement allemand, ou par la fermeture des guichets de la Banque Centrale Européenne pour la Grèce), mesure-t-on l’impact ? La Grèce mesure-t-elle que son niveau de vie baissera d’au moins 10% en un an ? L’Allemagne réalise-t-elle que sa propre Banque Centrale y perdra tout de suite plus que la valeur de ses capitaux propres et de ses réserves de change ? La France comprend-elle qu’elle perdra autant que l’Allemagne et que certaines de ses banques y perdront l’équivalent du double de leur valeur boursière ? L’Eurozone comprend-elle que chaque pays européen (et d’abord l’Espagne, le Portugal ou même l’Italie) peut paniquer et subir le même sort que la Grèce, faisant disparaître l’euro ? L’Union Européenne comprend-elle qu’elle paiera ainsi un prix plus élevé que celui que le Traité de Versailles a imposé à l’Allemagne en 1919, avec les conséquences que l’on sait ? Le monde réalise-t-il qu’il peut entrer ainsi dans une dépression majeure et durable, à côté de laquelle la récession actuelle n’est qu’une douce accalmie ?
Chacun comprend-il que les riches du monde (et d’abord les riches grecs sortis du pays avant la crise), vont pouvoir racheter les terres et les entreprises d’Europe pour rien, profitant, comme toujours, du désastre des voisins pour faire fortune ?
L’Europe comprendra-t-elle à temps, c’est-à-dire mercredi, qu’elle n’a pas d’autre solution que l’union de ses forces, autour d’un budget fédéral, se donnant les moyens d’investir ?
Une fois la crise écartée, le monde comprendra-t-il que, comme il y a de la mauvaise et de la bonne dette, il y a de la bonne et de la mauvaise croissance ?
Il est donc urgent d’agir ! Non seulement pour sauver la cordée, mais pour donner du sens à son ascension.
Danile
En Mai, 2012 (10:56 AM)Alto
En Mai, 2012 (15:17 PM)Structurel
En Mai, 2012 (00:06 AM)2>>>du coup on réduit le chomage
Robert222
En Mai, 2012 (10:11 AM)Madame LAGARDE A RAISON LEUROPE NE POURRA PAS PAYER POUR LA GRECE INDEFINIEMENT
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