Le Sénégal et la Banque africaine de développement ont procédé hier à la revue annuelle de leur cadre de coopération. Une large concertation entre les différents acteurs sur la mise en œuvre du programme de coopération entre les deux parties, d’identifier les principales contraintes et de formuler des recommandations en vue d’une meilleure efficacité dans la réalisation des activités.
Cette revue, selon Mme Ndéné Mboup Dieng, directeur de Cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, offre l’occasion d’assurer une concertation entre les acteurs imprégnés dans la mise en œuvre du programme de coopération entre la Bad et le Sénégal, en vue d’identifier les principales contraintes et de formuler des recommandations appropriées pour une meilleure efficacité dans la réalisation des activités.
D’après le directeur de Cabinet du Mef, le programme bilatéral de coopération qui a débuté en 1972 connaît un dynamisme sans faille qui découle principalement de la politique développée par la Bad et qui se traduit par la recherche d’une plus grande performance dans la gestion du portefeuille de projets. Poursuivant son analyse, Mme Dieng dira que c’est grâce à cette coopération de qualité, rencontrant parfaitement les priorités de développement de notre pays, que le groupe de la Bad a octroyé au Sénégal environ 500 milliards de Fcfa pour le financement d’une soixantaine d’opérations dans les secteurs tels que l’Education, la Santé, les Infrastructures routières, l’Assainissement et le Développement durable. Plusieurs projets, qui avaient connu des blocages, ont enregistré une nette avancée, grâce aux réunions sectorielles. C’est ainsi que la suspension de décaissement qui frappait le Projet de développement rural du bassin de l’Anambé (Paderba) a été partiellement levée, les blocages du projet Santé II ont été résolus et plusieurs projets qui tardaient à démarrer sont maintenant en vigueur. Comme le Projet d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (Pagire) et celui d’étude pour l’assainissement de Ziguinchor.
Par ailleurs, Mme Dieng a relevé l’urgence de la finalisation du processus de transfert de la mission de conduite des audits des projets Cellule d’appui à la mise en œuvre des projets et programmes (Cap) du département de l’Economie et des Finances. Elle a saisie aussi cette occasion pour réitérer la convergence de vue entre le gouvernement du Sénégal et la Bad quant aux axes prioritaires d’investissement de leur institution sur la période 2010-2014 à savoir : la croissance et la compétitivité à travers la promotion du secteur privé et le secteur de l‘énergie grâce au partenariat public-privé et la poursuite du renforcement des infrastructures de base.
Pour sa part, M. Mohamed H’Midouche, représentant-résidant régional de la Bad, a noté qu’une amélioration sensible de la performance des opérations se confirme puisque le nombre de projets potentiellement problématiques a été diminués.
Selon lui, les gains en efficacité sur les opérateurs tant sur les délais de mise en vigueur des prêts, de traitements des données des dossiers que des acquisitions des biens et services, l’exécution financière et plus généralement sur la résolution plus rapide des problèmes des projets de portefeuille se sont renforcés en 2009. Après avoir noté les défis qui doivent être relevés en 2010 afin d’œuvrer pour une meilleure performance du portefeuille, M. H’Midouche dira que pour faire face, la Bad a répondu à son engagement des années précédentes en renforçant sa structure à Dakar.
Il a exhorté le Sénégal à maintenir et amplifier les progrès réalisés au niveau macroéconomique dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie de lutte contre la pauvreté, conjuguée avec la Stratégie de croissance accélérée et ce, pour l’atteinte des principaux Objectifs du millénaire pour le développement.
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