DÉVELOPPEMENT, PROGRÈS SOCIAL, PARTENARIAT, CONFIANCE… : la vision de Me Wade portée par Macky Sall

« Le développement, quelle que soit la vision qui le porte, doit déboucher sur un progrès social senti par la population » : portée par le Premier ministre, la pensée politique et économique du président de la République était bien présente sur les bords de la Seine. Avec, comme d’autres axes, un partenariat franc à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières, l’absence de préjugés et de complexe d’infériorité, la prise en charge de nos limites réelles, etc.

« Nous ne maîtriserons notre destin que dans le partenariat, dans la conscience de notre potentiel et dans la dignité des Africains retrouvée » : la pensée politique et économique du président de la République, Me Abdoulaye Wade, a bien inspiré le Premier ministre Macky Sall lors de son récent séjour en France. Les grandes options stratégiques du chef de l’État ont accompagné son chef de gouvernement, lui permettant d’articuler un discours digne, direct, franc et surtout réaliste. Il a été à la bonne école, celle de celui qu’il a cité comme inspirant la vision de la Stratégie de croissance accélérée (Sca). La clarté et la franchise des propos de Macky Sall lui ont valu les félicitations marquées de Michel Roussin, à la fin de la séance, pour dire l’appréciation du patronat français présent. La Sca, selon Macky Sall, est un axe majeur de matérialisation de la pensée économique et politique du président Abdoulaye Wade. Il est un cadre de production de la richesse dans un système d’économie de marché avec une forte participation du secteur privé, à partir de grappes de convergence porteurs, mais également comme une démarche de production de la richesse qui doit déboucher sur un partage, une redistribution de cette richesse. Ce souci pour la redistribution des richesses dans une perspective de valorisation des ressources humaines est une préoccupation du chef de l’État. Différentes initiatives liées à la création d’emplois (recrutements dans la Fonction publique), l’amélioration du pouvoir d’achat (hausses des salaires), l’accès au logement (promotion de l’habitat social), la formation (un soutien consistant à l’éducation), des citoyens sains (constructions d’hôpitaux et gratuité de soins), etc. entrent dans le cadre de cette politique. Cependant, le sens de l’initiative, le progrès social et l’ambition du président de lutter efficacement contre la pauvreté ne s’épanouissent que dans un climat économique clément pour les investisseurs. Macky Sall a ainsi insisté sur la mise en place d’un environnement d’affaires et juridique sain. Cette dimension sociale de la Stratégie de croissance accélérée a suscité un vif intérêt auprès de Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds). A son avis, la Sca doit s’accompagner d’une confiance établie avec le milieu des affaires, mais également avec la population, celle-ci devant avoir conscience des impacts. Un argumentaire corroboré par le propos de Macky Sall : « Le développement, quelle que soit la vision qui le porte, doit déboucher sur un progrès social senti par la population. »

Mots-clés : partenariat et confiance

A la confiance entre gouvernés et gouvernants, le Premier ministre, portant toujours la vision du président de la République, a ajouté un autre type de confiance. Elle est la base d’un partenariat assis sur des signes tangibles et des marques d’avancement pour les deux pays. « Partenariat », a bien souligné Macky Sall depuis l’estrade, assis avec des responsables du Patronat sénégalais (Mansour Kama, Baïdy Agne et Mbagnick Diop). Un symbole dans un contexte de baisse sur la fiscalité des entreprises, élément déterminant dans la promotion de l’initiative privée. Cette collaboration étroite entre le Patronat sénégalais et le gouvernement du Sénégal est essentielle dans le dossier de la Stratégie de croissance accélérée. Elle s’inscrit dans un axe qui rejoint l’autre partenariat avec le milieu français des affaires, selon Macky Sall dans sa prestation devant le Mouvement des entreprises françaises (Medef), mardi dernier. Très à l’aise dans ses propos, il a fait sien un principe défendu par le chef de l’État : l’absence de préjugés. Interpellé sur l’environnement des affaires et la corruption au Sénégal, le Premier ministre a invité ses auditeurs français à plus de nuance. Selon Macky Sall, la corruption n’est pas uniquement une affaire africaine. « Regardez, écoutez ce qui se passe également dans vos pays ! », a-t-il affirmé. Macky Sall dit qu’il nous faut sortir de ce complexe d’infériorité qui nous fait avaler que tout est rose ailleurs et totalement sombre chez nous. Il n’a pas manqué de demander aux gens d’affaires de sortir de ce préjugé qui les pousse à voir de la non transparence à chaque fois qu’ils perdent un marché ou sont déboutés devant une cour de justice sénégalaise. « Quand vous gagnez, la loi a été bien exécutée ; quand vous perdez, il manque de la transparence : c’est une attitude qui manque de nuance », a-t-il dit.

Le temps du dialogue responsable

Cette réponse du Premier ministre ne visait pas à occulter les problèmes réels auxquels nous faisons face dans l’entreprise d’assainissement de l’environnement des affaires et de la lutte contre la corruption. Apôtre et acteur du concret, le chef du Gouvernement a assuré l’assistance de la détermination du Sénégal à poursuivre dans cette voie. L’élan de partenariat digne et franc a prévalu sur le dossier de l’immigration. Macky Sall a affirmé le parti pris du Sénégal pour un « dialogue responsable », conformément à « l’idée de partenariat, de co-développement, du travail en commun et le souci d’accompagnement. » C’est ce qui fonde son implication dans la mise sur pied d’un groupe de travail pour déboucher sur un projet concerté. Celui-ci devrait tenir compte de la volonté exprimée par le président de la République, Me Abdoulaye Wade : garder au Sénégal tous ceux qui, bien formés, peuvent servir et développer leur pays ». Les options stratégiques du chef de l’État ont aussi été portées par les ministres de la délégation et responsables de dossiers économiques, dans le cadre d’une synergie et d’une complicité totale. Le ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, Abdoulaye Diop, le ministre d’État, ministre de l’Économie maritime, Djibo Leïty Kâ, le ministre d’État, ministre des Infrastructures, de l’Équipement et des Transports terrestres, Habib Sy, le ministre de l’Industrie….. ont tous affiché une grande maîtrise des questions soulevées. Ils ont bien montré les progrès accomplis. Ce qui doit amener le Patronat français à investir davantage au Sénégal.