Les enjeux de la responsabilité financière et la transparence ont été au menu d’une session de renforcement des capacités des journalistes économiques, qui se sont familiarisés avec les instruments de mise en place d’une utilisation rationnelle et efficiente des deniers publics. C’est le renforcement du contrôle et de la visibilité des finances publiques.
C’est le fondement même du programme national de bonne gouvernance dont l’une des composantes essentielles est « la bonne gouvernance économique ». Et les différentes interventions auxquelles les journalistes économiques ont eu droit durant deux journées de formation sur « les enjeux de la responsabilité et la transparence » ont porté sur cette option de bonne gouvernance économique. Comme cela cadre aussi parfaitement avec l’objectif du Projet de renforcement des capacités de responsabilité financière et de transparence (Precaref) mis en place pour accompagner les différentes institutions comme la Cour des comptes, la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, la direction générale de Comptabilité publique et du Trésor, qui ont un regard de veille sur les deniers publics. Il s’agit particulièrement d’accroître les capacités opérationnelles de ces dernières dans leurs activités spécifiques et de ce fait, assurer un contrôle exhaustif et une efficacité et, dans la transparence, de l’utilisation des fonds publics.
Etant donné la sensibilité particulière de l’information financière et le rôle du journaliste dans la promotion de la bonne gouvernance, le Precaref, qui est un projet de 4 ans renouvelable, a retenu dans ses activités le renforcement des capacités des journalistes économiques. Pour les amener d’une part à mieux comprendre les enjeux des réformes introduites dans le cadre de la responsabilité financière et de la transparence, à se familiariser avec les textes et concepts qui les encadrent et à échanger avec les représentants de la Cour des comptes et de l’Assemblée nationale, ainsi que des experts du ministère de l’Economie et des Finances, qui ont animé cette session. Les débats ont donc essentiellement porté sur des enjeux et du contrôle exercé par les différents organes, notamment les institutions comme l’Assemblée nationale et la Cour des comptes, les textes régissant le contrôle budgétaire au Sénégal, les enjeux de la responsabilité financière.
Avec les journalistes économiques il a été donc aussi question de débattre du rôle des médiats autour de ces deux notions bien pris en compte dans la modernisation des services de gestion des deniers publics. Ainsi, le président de la Commission des Finances de l’hémicycle de la place Soweto, Youssou Diop, a brossé le travail des députés de la commission ; le coordonnateur du logiciel Aster, un nouvel élément de gestion de la comptabilité de l’Etat, a présenté cet outil dont l’implantation vise à donner les services de comptables de trésor une informatisation plus performante et mieux adaptée ; le magistrat Mamadou Faye a campé les compétences et les prérogatives de la Cour des comptes pour bien spécifier la mission de la Cour des comptes qui, avec seulement 30 magistrats pour près de 525 comptes, n’est habilité qu’à juger les comptes et non les comptables publics ; enfin, le secrétaire exécutif du Programme de consolidation des réformes budgétaires et financières (Pcrbf), Abdoulaye Dieng, a exposé sur les réformes budgétaires et financières, ainsi que le système de passation des marchés et le processus de renforcement de la transparence et des règles d’éthique.
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