Les Etats-Unis, par le biais de l’Agence américaine pour le commerce et le développement (Ustda), ont accordé une subvention de 313 840 dollars, soit plus de 160 millions F Cfa destinés à la réalisation des études de la composante Transport du projet d’exploitation des phosphates de Matam. L’accord de subvention a été signé hier par l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Mme Janice L. Jacobs et le ministre de l’Energie et des Mines, Me Madické Niang.
L’Agence américaine pour le commerce et le développement (Ustda) vient d’accorder une subvention d’un montant de 313 840 dollars au projet d’exploitation des phosphates de Matam. Cette subvention non remboursable de plus de 160 millions F Cfa destinée à la réalisation des études de la composante transport du projet d’exploitation des phosphates de Matam, a été signée hier par l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Mme Janice L. Jacobs et le ministre de l’Energie et des Mines, Madické Niang, Ce financement va servir, selon les deux parties, à proposer un modèle d’évaluation des coûts de transports du phosphate de Matam vers un port d’exportation ou vers une usine de traitement. « Par ce geste, le gouvernement américain confirme son engagement de tous les jours dans le soutien à nos projets de développement. Pour mémoire, il convient de rappeler qu’en 1992, l’Ustda avait accordé une subvention similaire qui avait permis de financer des études complémentaires sur le projet Miferso, et que tout récemment, en juin 2006, une subvention de 326 000 dollars a été accordée à ce projet pour les études de faisabilité économique du port minéralier de Bargny », déclaré le ministre de l’Energie et des Mines, Madické Niang,
Pour ce dernier, ce projet d’exploitation des phosphates de Matam revêt une importance particulière pour le Sénégal. En effet, il a été décelé dans cette région un gisement de 40 millions de tonnes de phosphates aux qualités exceptionnelles (bonne teneur en phosphate, faible recouvrement, teneur en cadmium très faible et bonne solubilité naturelle) à Ndendori et Ouali Diala au Sud-Ouest de Matam. Ce gisement devrait permettre de produire non seulement 1,5 à 2 millions de tonnes de phosphates marchands, mais aussi 150 à 200 000 tonnes d’engrais naturels pour les besoins de l’agriculture.
Délais de 18 mois
Ce financement de l’Ustsa devrait contribuer à la réalisation des études du transport avec les différentes options ferroviaire, fluviale, routière intégrale ou mixte routière ferroviaire, carboduc, minéraloduc ou transport par pipe line. La finalisation de cette étude interviendra, selon M. Niang, dans les délais de 18 mois. « Ce présent accord de subvention ne fait que confirmer le long cheminement de l’Ustda avec le gouvernement sénégalais, surtout dans le développement des infrastructures », a assuré l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Janice L. Jacobs. Mme Jacobs a noté que l’Ustda a déjà financé des études de faisabilité à l’intention de la Senelec et des Industries chimiques du Sénégal (Ics) et que le Port de Dakar a bénéficié de son concours financier dans le cadre de ces études de faisabilité d’un terminal céréalier, sans oublier la subvention accordée au ministère de l’Environnement pour le traitement des ordures de la ville de Dakar. « Le Sénégal émergent ne pourra se réaliser sans des infrastructures de qualité. Seul le développement des infrastructures peut faire le lit de la Stratégie de la croissance accélérée, clef de voûte de la politique économique de votre pays », a-t-elle soutenu.
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