La deuxième génération du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp2) a été passée au peigne fin hier, mardi 18 juillet 2006 à Dakar. Autorités étatiques, partenaires au développement, secteur privé, société civile et collectivités locales, sous la présidence du Premier ministre, Macky Sall et de l’ensemble de son gouvernement, ont validé un plan d’actions prioritaire 2006-2010 chiffré à 3550 milliards de F Cfa.
Le Dsrp2 articule la période allant de 2006 à 1010 sur l’axe de la création de richesses qui repose sur un cadrage macroéconomique. Il sera axé également autour de la mise en œuvre de la Stratégie de Croissance accélérée (Sca) et de différentes politiques sectorielles et multisectorielles orientées vers la réduction de la pauvreté, d’une part, et, d’autre part, d’un ensemble de mesures d’accompagnement. Le document juge ainsi que la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Réduction de la Pauvreté nécessite des investissements additionnels de 76 milliards en 2006, 298 milliards en 2007, 457 milliards en 2008, 437 milliards en 2009 et 554 milliards en 2010. Les besoins de financement des actions prioritaires de la Matrice des mesures (2006-2010) ont été évalués et comparés aux ressources disponibles dans les programmes existants ou dans le Ptip (Programme triennal d’investissement publics). Selon le coordonnateur de la cellule pauvreté au ministère de l’économie et des finances, Thierno Seydou Niane, « actuellement, le gap de financement à rechercher auprès des partenaires financiers y compris l’initiative Ppte (Pays pauvres très endettés) est estimé aux environs de 1.800 milliards de F Cfa et les ressources déjà mobilisées avoisinent les 1740 milliards de F Cfa ». M. Niane a également précisé que le financement de la stratégie se fera à partir de la contribution de l’État, des ressources issues de l’annulation de la dette, de l’apport des partenaires au développement et diverses contributions (secteur privé, populations…). Cette déclaration est confirmée dans le document du Dsrp2 qui note que, «l’apport des partenaires sera constitué de diverses modalités (appuis budgétaires, appui-projets, emprunts, subventions) ». Le secteur privé sera également mis à contribution, son intervention sera axée sur diverses modalités notamment le partenariat public-privé, l'actionnariat populaire, les projets sociaux, la participation dans des programmes d’économie sociale et solidaire, etc.
7 à 8 % par an entre 2006 et 2008
Les perspectives sur la période 2006-2010 se fixent un taux moyen annuel de 7 à 8 %. Le document du Dsrp2 ajoute que « les projections macroéconomiques qui établissent la cohérence d’ensemble de la stratégie adoptée laissent apparaître un taux de croissance annuel moyen du PIB par tête d’environ 5% ». Ces projections sont sous-tendues par un ensemble d'hypothèses qui prévoient une hausse des investissements publics et privés (avec l’augmentation de l'aide publique au développement, des flux d'investissements directs étrangers, et des ressources additionnelles attendues de l’annulation de la dette), un meilleur ciblage et une amélioration de la qualité des investissements. A cela s’ajoutent un renforcement de la contribution du secteur agricole à la croissance basée notamment sur une diversification des produits et une modernisation des exploitations familiales.
La période 2006 à 2010 va également inclure d’autres axes notamment l’amélioration de la promotion des services sociaux de base, l’axe de protection sociale, prévention et la gestion des risques et l’axe de la bonne gouvernance notamment sur le plan juridique et économique.
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Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion