Le Fonds monétaire international (FMI) a présenté ce mercredi 18 octobre son rapport sur les perspectives économiques mondiales d'octobre 2023, mettant en évidence les tendances et les enjeux actuels de l'économie. Lors de la présentation qui s'est tenue à l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Jean-Marc Natal, suppléant de la division des perspectives économiques mondiales au FMI, a partagé les principaux points de ce rapport.
Le ralentissement de la croissance économique mondiale est l'un des aspects notables de cette édition d'octobre 2023. Après un rebond post-Covid et la guerre en Ukraine en 2022, la croissance a de nouveau diminué, passant de 3,5% à 3%, avec une perspective de 2,9% en 2024. Cette tendance affecte différemment les pays, avec les pays développés, notamment les États-Unis, retrouvant leur trajectoire de croissance tandis que de nombreux pays en développement restent à la traîne.
Concernant le Sénégal, le FMI annonce une croissance exceptionnelle de 8,3% en 2023, avec une perspective encore plus optimiste de 10,6% pour l'année 2024. Cette croissance est principalement attribuée aux futures exploitations prévues dans le secteur du pétrole et du gaz en 2024. Cette perspective de croissance soutenue constitue une source d'optimisme pour l'économie sénégalaise.
L'inflation mondiale, qui avait fortement augmenté en raison des politiques monétaires et budgétaires mises en place en réponse à la crise du Covid, a connu une diminution, bien qu'elle ne soit pas encore revenue à un niveau d'équilibre à long terme. Le FMI prévoit que cet équilibre pourrait être rétabli d'ici à 2025, sous réserve de l'évolution des dynamiques de l'inflation.
Le rapport souligne également trois forces majeures qui influent sur l'économie mondiale. Tout d'abord, le secteur des services a largement récupéré, mais son activité ralentit, en particulier en raison du ralentissement persistant du secteur manufacturier. Deuxièmement, le resserrement de la politique monétaire pour lutter contre l'inflation commence à se faire sentir, affectant les marchés immobiliers, l'investissement et l'activité économique. Troisièmement, le choc des prix des produits de base de l'année précédente a eu des répercussions sur l'inflation et l'activité économique, en particulier dans les pays fortement tributaires des importations énergétiques de Russie.
Malgré ces défis, le marché de l'emploi reste dynamique dans les pays avancés, avec des taux de chômage historiquement bas. Cependant, le rapport du FMI ne constate que peu de signes d'une spirale prix-salaire, et les salaires réels demeurent inférieurs aux niveaux d'avant la pandémie.
En ce qui concerne l'avenir, le FMI révèle que les perspectives de croissance à moyen terme sont « sombres », en particulier pour les pays émergents et en développement. Cela entraîne une convergence plus lente vers les niveaux de vie des pays avancés, une marge de manœuvre budgétaire réduite, une vulnérabilité liée à la dette et des possibilités limitées pour surmonter les séquelles de la pandémie et de la guerre.
Le rapport indique enfin la nécessité de réformes structurelles pour renforcer la croissance à long terme. Une coopération multilatérale est également recommandée pour atteindre des objectifs communs, en évitant les mesures contraires aux règles du commerce international, en préservant la circulation des matières premières essentielles à la transition climatique et en limitant la fragmentation géoéconomique.
4 Commentaires
Le ministre de l'économie a beaucoup de boulot pour corriger cette réalité
Moi
En Octobre, 2023 (19:44 PM)Par ailleurs, posons des questions à nos grands parents sur la situation de la sécurité alimentaire de leur époque et maintenant, on verra que nous n'avons plus faim, comparé à leur époque. Mon grand-père m'a racontant qu'un jour en partant aux champs, il a amené avec lui du sel qu'il utilisait pour assaisonner des feuilles d'arachide pour les manger afin d'avoir la force pour cultiver.
Si au Sénégal, les femmes ne font plus certains travaux ménagers grace aux décortiqueuses, moulins, forages... c'est parcequ'il ya de croissance économique dans notre pays. Allez voir ce qui se passe dans certains pays de la sous-région.
Donc sans la croissance, on ne mange pas comme l'a dit Abdou Diouf et j'y ajoute, sans la croissance on n'ira pas à l'école ni à l'hopital.
En toutcasfélicitations à Diouf et à Macky pour avoir grandement contribué à la croissance économique du Sénégal (les meuilleurs dans ce domaines). Je vous invite à vérifier les chiffres sur la croissance économique du Sénégal depuis l'Indépendance.
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