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Economie

Impact des coupures d'électricité : 270 millions de pertes mensuelles dans le secteur formel

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Impact des coupures d'électricité : 270 millions de pertes mensuelles dans le secteur formel
Les délestages ont plombé l’activité économique nationale ces six derniers mois. Entre problèmes de trésorerie, pertes de commandes, déficits de production, heures supplémentaires additionnelles, retards dans l’exécution des commandes, destructions temporaires d’équipements, pertes définitives de matériel et pénalités à payer, une étude de la Dpee révèle que le manque à gagner journalier est de 45 854 francs Cfa par jour dans le secteur informel et 9,6 millions francs Cfa par jour dans le secteur moderne.

Les perturbations dans la distribution de l’électricité durant les six derniers mois ont sérieusement affecté l’activité économique nationale et porté un sacré coup au bien-être des populations. C’est ce que vient de révéler une étude de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Cette enquête, réalisée auprès de 150 ménages, 300 entreprises du secteur informel et 125 unités du secteur moderne dans les 4 départements de Dakar a, en effet, montré que les délestages qui y surviennent entre 2 et 3 fois par jour et durent en moyenne 5 heures et demie par jour, ont sérieusement affecté l’activité économique, plus particulièrement. Ainsi, aussi bien les entreprises du secteur informel que celles du secteur moderne ont eu à subir les affres des ces coupures intempestives d’électricité. Dans l’informel, note la Dpee, ‘le manque à gagner journalier imputable aux délestages est estimé en moyenne à 45854 francs Cfa’. Et au chapitre des difficultés occasionnées par les perturbations dans la distribution de l’électricité, les unités informelles ont indiqué à la Dpee que ‘les problèmes de trésorerie, les pertes de commandes, les déficits de production, les retards dans l’exécution des commandes, les heures supplémentaires additionnelles, les destructions temporaires d’équipements, les pertes définitives de matériel et les pénalités à payer’ sont les plus récurrents. Toutes choses qui ont poussé nombre d’entre elles à acquérir des groupes électrogènes dont, selon l’étude, le coût de l’investissement est compris entre 45 mille francs Cfa et 8 millions de francs, avec un coût moyen d’acquisition d’un groupe électrogène de 812 mille francs Cfa. Quant au carburant utilisé, son coût mensuel est compris entre 1 500 francs et 900 mille francs Cfa, tandis que les autres coûts mensuels liés à l’entretien et au fonctionnement du groupe varient entre 3 100 et 10 mille francs Cfa.

Dans le secteur moderne, les dégâts collatéraux des délestages se sont également rudement fait sentir. Ainsi, il ressort de l’exploitation des 125 questionnaires dudit secteur que les perturbations dans la distribution d’énergie électrique sont notées depuis 1998. Sur la période récente, c'est-à-dire les 6 derniers mois, ces entreprises ont enregistré des coupures d’électricité une à cinq fois par jour, pour une durée moyenne de cinq heures par jour. Et les groupes électrogènes, dont ils se sont dotés pour faire face à un tel problème qui plombe leur activité, ont provoqué des charges supplémentaires dont le coût moyen des investissements en matériel estimé à 147,2 millions francs Cfa par entreprise, soit en moyenne 61,2 millions francs Cfa pour le secondaire et 205,1 millions de francs pour le secteur tertiaire. Les frais moyens mensuels en carburant destiné au fonctionnement du matériel acquis pour pallier les coupures d’électricité quant à eux, s’élèvent à 4,6 millions de francs par entreprise, selon l’étude.

Par ailleurs, signale l’enquête de la Dpee, la quasi-totalité des entreprises interrogées dans ce secteur, soit 90,3 %, ont noté des manques à gagner consécutifs aux coupures d’électricité estimés en moyenne à 9,6 millions francs Cfa par jour. Pis, révèle le texte, 23,4 % des entreprises du secteur moderne ont procédé à des reports ou annulations d’investissements dans un souci de rentabilité. Et le montant moyen des investissements annulés ou retardés est estimé en moyenne à 209,5 millions francs Cfa par entreprise. Cependant, malgré les préjudices subis à cause des délestages, la majeure partie des entreprises n’ont pas fait de réclamations à la Senelec.


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