Après
Niamey, au Niger, en 2013, la capitale sénégalaise abrite, depuis hier,
la 16ème édition de la réunion statutaire des présidents des Cours des
comptes des Etats membres et des conseillers à la Cour des comptes de
l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Le ministre de
l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, qui a procédé à l’ouverture des
travaux, s’est réjoui du choix porté sur le Sénégal pour accueillir
cette rencontre qui est l’occasion de procéder à l’évaluation des
systèmes de contrôles des comptes et des résultats des contrôles
effectués en 2013. Cette rencontre, de l’avis de M. Bâ, sera surtout un
cadre d’échanges d’expériences pratiques pour faire progresser la
transparence dans la gestion des finances publiques dans les Etats de
l’Union. Le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Bâ a rappelé
la nécessité de réformer la gestion des finances publiques qui a conduit
la Commission de l’Uemoa à mettre en place, en 2009, un nouveau cadre
harmonisé des finances publiques.
L’objectif
est d’améliorer l’efficacité de l’action publique pour le bénéfice des
citoyens, des usagers et des contribuables, mais également instaurer une
véritable transparence dans la gestion publique, en rendant plus
lisibles les documents budgétaires destinés au Parlement et au citoyen.
Aussi, de nouvelles directives ont été adoptées notamment celles
relatives aux lois des finances laquelle a introduit des innovations
aussi bien pour les administrations que pour les institutions de
contrôle externe à savoir le Parlement et la Cour des comptes. Ces
nouvelles dispositions, indique M. Bâ, consacrent le passage d’une
logique de moyens à une logique de résultats avec l’introduction du
programme qui va être la nouvelle méthode de présentation, de
spécialisation et de vote des crédits. « Ces réformes budgétaires
apportées par l’Uemoa ainsi que l’élargissement des compétences des
Cours des comptes nationales, rendent indispensables le renforcement des
capacités de ces juridictions financières dans leur mission de contrôle
de la gestion des finances publiques », a également soutenu le
ministre. De l’avis de Mme Jocelyne Aboh Kpadé, présidente de la Cour
des comptes du Bénin, cette rencontre statutaire constitue un véritable
rendez-vous du donner et du recevoir au cours duquel un rapport sera
élaboré et des suggestions formulées dans une perspective d’amélioration
des systèmes de contrôles visant l’harmonisation des procédures et la
fixation de normes communes de contrôle. Le rapport sera transmis au
Conseil, à la Commission et au Parlement de l’Uemoa.
Processus de réformes des textes
Au
Sénégal, nonobstant la modicité de ses moyens, la Cour des comptes
s’acquitte bien de sa mission de veille sur la régularité des comptes
publics aussi bien en recettes qu’en dépenses, indique le ministre de
l’Economie et des Finances, Amadou Bâ. « D’ailleurs, le président de la
République m’a engagé à œuvrer pour que la Cour des comptes puisse
accomplir ses missions dans de meilleures conditions », a soutenu M. Bâ.
Selon le premier président de la Cour des comptes du Sénégal, Amadou
Hady Sarr, avec le temps, les gens comprennent mieux cette institution.
Ce qui fait qu’aujourd’hui, elle rencontre moins de difficultés
vis-à-vis des gestionnaires. Aussi, après plus de 10 ans de
fonctionnement, il s’est avéré nécessaire de revoir certaines règles de
la Cour, processus dans lequel l’institution judiciaire s’est engagée.
« Nous sommes dans le processus de réformes de nos textes, et au terme
de cela, les mécanismes de contrôle et de surveillance seront mieux
fonctionnels », estime M. Sarr.
Adama MBODJ
3 Commentaires
Le Revenant Moralisateur
En Mai, 2014 (21:41 PM)Bagass You Rey
En Mai, 2014 (22:08 PM)Makhoureudieu
En Mai, 2014 (14:02 PM)Participer à la Discussion