Ibrahima Khalil Fall, président de la communauté rurale de Keur Samba Kane, une localité située dans l'arrondissement de Baba garage, département de Bambey, région de Diourbel, a fait l'état des lieux de sa zone, surtout en matière d'agriculture. Dans une interview qu'il nous a accordée mercredi 17 décembre 2008, M. Fall est revenu sur la réussite de la Goana dans sa localité, les variétés cultivées, la bonne pluviométrie et les difficultés rencontrées, notamment le forage en panne.
Le Matin: Parlez-nous un peu de la Goana au niveau de Keur Samba Kane ? Espérez-vous de bonnes cultures ?
Ibrahima Khalil Fall: Nous avons effectivement fait de la Goana comme le demandait le président de la République. Nous avons donc répondu à l'appel du chef de l'Etat. Nous avons emblavé beaucoup de terres, à peu près 5000 ha pour la Goana. D'habitude, on ne dépassait pas 1000 à 1500 ha, ce qui faisait approximativement 5% de terres cultivables. Mais, cette année-ci, avec l'engagement des gens pour la Goana, nous avons emblavé 5000 ha. Ce qui fait à peu près 20% de terres cultivables.
Quelles sont les variétés que vous cultivez ?
Nous avons fait dans un premier temps le manioc, le maïs, le niébé, l'arachide et le sorgho. Nous avons également fait le sésame avec plusieurs variétés.
Avec la bonne pluviométrie, pensez-vous que les cultures seront abondantes ?
Oui la culture sera abondante du fait qu'il y a une quantité de pluies abondante. Nous esperons avoir beaucoup de tonnes dans les différentes variétés, notamment le niébé, le maïs et le manioc. Concernant l'arachide, comme nous n'avons pas de semences sélectionnées, les résultats seront moindres. Cela ne sera pas à l'attente de ce que nous espérions. Pour le manioc, le niébé et le mil, il y aura abondance.
En tant que président de la communauté rurale de la localité, quelle est la superficie que vous avez cultivée ?
Personnellement, j'ai cultivé 2000 ha. Pour l'arachide, j'ai cultivé 150 ha. S'agissant du manioc, j'ai un champ qui fait 200 ha, et 80 ha pour le maïs . Pour le niébé, nous avions fait fait 200 ha , 100 ha pour le sorgho, et plus de 300 ha pour le sésame.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Les difficultés se situent dans le domaine de la lutte phytosanitaire. Nous avons rencontré plusieurs problèmes parce qu'au Baol, nous n'avons pas l'habitude de cultiver les grandes surfaces. Nous sommes allés prendre des gens venus d'ailleurs pour cultiver les champs.
Tout récement le forage de Keur Samba Kane est tombé en panne. Qu'en-est-il aujourd'hui ?
La situation du forage est rétablie en partie parce que nous avons reçu une pompe qui a amené beaucoup de bruit à keur Samba Kane, une pompe reçue en emprunt, nous dit-on. Je pense que je ne peux pas rentrer dans les détails. Mais en tout cas, la situation du forage peut à l'avenir soulever d'autres débats. L'apport du forage au niveau de la localité, c'est important parce que le forage de Keur Samba Kane, alimente 59 villages dans la communauté rurale. Il alimente aussi d'autres villages qui ne sont pas dans la communauté rurale. On fait de la culture à partir de l'eau. Il donne un apport de développement dans la communauté rurale.
Si on parle du forage de keur Samba Kane, les gens pensent que keur Samba Kane a un seul forage. Dans la communauté rurale, nous avons cinq forages. Je rappelle que le forage de keur Samba Kane a été inauguré le 13 janvier 1984. J'ai offert à maintes reprises une pompe pour dépanner le forage sans tambour ni trompette. La députée Aïda Mbodji est venue avec une pomppe pour la louer aux populations pour 250 000 F cfa par mois. Un état de fait que ces dernières refusent. La Goana est une réussite. J' ai donné des terres à des cultivateurs, à des fonctionnaires et à des professeurs d'université.
4 Commentaires
Ibra Ndiaye D Ndiaraw
En Juin, 2012 (19:29 PM)pourront s' identifier au niveau de leur chere communaute rural .merci a tout monde thiao
Kh Diouf
En Décembre, 2013 (22:34 PM)Omar Kane
En Août, 2014 (01:28 AM)Anonyme
En Septembre, 2015 (12:59 PM)Participer à la Discussion