Le ministre de l’Economie et des Finances a fait savoir à la vice-présidente de la Banque mondiale (BM) pour l’Afrique, Obiageli Ezekwesili, que le Sénégal ne peut pas appliquer la réalité des prix de l’énergie, comme le recommande l’institution de Bretton Woods. Abdoulaye Diop, qui a rencontré Mme Ezekwesili le samedi 24 avril à Washington, justifie cette position par l’incapacité du gouvernement à expliquer aux populations une éventuelle augmentation du prix de l’électricité.
Pour le ministre sénégalais des Finances, cité par L’AS dans son édition de ce mercredi 28 avril, l’efficacité de la SENELEC n’est pas tributaire de la hausse du prix de l’électricité demandée par le FMI et la Banque mondiale. Une telle mesure, explique-t-il, risque de créer des «émeutes».
Reprenant à son compte la condition de la hausse, posée par son collègue en charge de l’Energie, Samuel Sarr, Abdoulaye Diop indique que le Sénégal ne procédera à l’augmentation du prix de l’électricité que si le prix du baril franchit la barre des 90 dollars.
Selon L’AS, le ministre des Finances réussira à convaincre la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique, qui menaçait de suspendre le financement alloué à la SENELEC si Dakar ne s’engage pas à appliquer la réalité des prix. Notre confrère d’ajouter qu’Obiageli Ezekwesili finira par saluer les efforts du Sénégal dans le paiement de la dette intérieure, le règlement de la dette extra budgétaire et son nouveau Code des marchés publics.
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