La corruption, combinée au manque de transparence dans la gestion des affaires publiques et dans les transactions financières, constitue «un fléau de grande ampleur au Sénégal de nos jours», relève une étude
conduite par le Management Systems International (MSI), à la demande de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).
Intitulée «Evaluation de la corruption au Sénégal», cette étude citée par le quotidien Kotch paru ce mercredi 10 mars, relève notamment que «très peu de contre-pouvoirs existent face aux abus du pouvoir exécutif, et très peu de dispositions existent aussi pour permettre d’assurer l’autonomie des institutions de régulation.»
Même la création de nouvelles institutions dédiées à la promotion de la bonne gouvernance, dont la Commission de lutte contre la non-transparence, la corruption et la concussion, n’ont pas eu l’impact attendu sur l’amélioration de la transparence et la réduction de la pauvreté, selon ce rapport.
Pour les besoins de l’étude, note le quotidien Kotch, les experts se sont rendus à Gorée, Saint-Louis ainsi que dans les communautés rurales de Gandon et de Mpal, de même qu’à Fissel (une commune rurale de Fatick), à Grand-off et Yeumbeul sud, deux communes urbaines de Dakar et Pikine.
Le résultat des enquêtes menées dans ces différentes localités, mettent en exergue le fait que «pour beaucoup de Sénégalais, la corruption reste une pratique tolérée (presque une routine) de transaction».
La situation ainsi décrite n’est pas sans conséquence sur la marche du pays, en ce qu’elle conduit, selon la même étude, à «une mauvaise affectation des ressources, à l’aggravation de la pauvreté chronique et à l’accentuation de la distance entre les citoyens et l’Etat».
Pour remédier à ces difficultés dues notamment à l’inapplication des lois, à la faiblesse des mécanismes de reddition et à la politisation de la bureaucratie d’Etat, quatre problèmes «majeurs» doivent être réglés en priorité, dont «la concentration des pouvoirs par la présidence» de la République.
Autres problèmes, le rapport cite «le manque de transparence dans les actions gouvernementales et le manque d’autonomie des institutions de contrôle et de régulation chargées d’assurer le suivi des dépenses publiques.»
A tout cela, vient ensuite se greffer «le manque d’éthique professionnelle dans les prestations de services publics» et «l’opposition publique inadéquate et inefficace face à la corruption»
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