La denrée préférée des sénégalais se fait rare : C’est la pénuriz ! - Guédiawaye frôle l’émeute

La gestion du riz aujourd’hui est typique de la politique des autorités de ce pays. Alors que toute la population pleure et commence à crier famine, des membres de cabinets ministériels cherchent à faire avaler des couleuvres aux Sénégalais, voulant leur faire croire que tout est normal dans le meilleur des pays d’Afrique. En dépit du bon sens.

Y a-t-il pénurie de riz ou les distributeurs font-ils de la rétention de la denrée, dans le but non déclaré de faire grimper les prix ? Toutes les hypothèses sont ouvertes. La seule certitude est que, dans beaucoup de coins du pays, trouver du riz commence à relever du parcours du combattant, malgré les propos rassurants des autorités de ce pays.

Hier et avant-hier, dans certains secteurs de Guédiawaye, et des Hamo, il y a eu des bousculades monstres devant des boutiques, pour trouver du riz. Pas loin du lycée Limamou Laye de Guédiawaye, c’était quasiment des situations d’émeute, dans la soirée du mardi. Un camion venu livrer du riz a été obligé de repartir en vitesse, devant l’assaut de personnes qui voulaient s’approprier à tout prix un sac. Un témoin raconte que le détaillant en bas de son immeuble a été «obligé de faire descendre son portail en fer pour ne pas se faire saccager par des gens qui voulaient absolument se saisir de quelques sacs de riz qu’ils apercevaient». Certains n’hésitaient pas à proposer 16 000 francs Cfa au boutiquier pour avoir droit à leur sac de 50 kgs, bien au-delà du prix recommandé par les services du Commerce.

Et la situation est loin d’être circonscrite dans la région de Dakar. Comme l’annonce le site web d’informations régionales, tambacounda.info, les zones éloignées de la capitale sont encore moins bien loties. Le reporter Ousseynou Diallo raconte le calvaire des ménages de Tambacounda, privés de riz et en proie à la pénurie de gaz butane. Il écrit, parlant de la rareté du riz : «Les rares commerçants qui en possèdent encore refusent de le céder, sans aucune explication. Par contre, d’autres livrent le sac à 18 500 francs Cfa. Pour le moment, les lieux de vente sont pris d’assaut par les consommateurs à la recherche de riz et rien, à en juger par la mine de nos commerçants et leurs réponses évasives, ne laisse présager de sitôt un règlement de la pénurie. Lasse de courir dans tous les sens, la ménagère tambacoundoise continuera à se contenter du fonio. (…) Comme si ce problème ne suffisait pas, les bouteilles de gaz butane, tous poids confondus, sont introuvables dans les points de vente.»

Le président de la République, qui a crié sur tous les toits, et en dépit de toutes les sources d’information, que les autorités de l’Inde sont disposées à lui vendre 50 000 tonnes de riz chaque mois, devrait demander à ses amis de s’activer avec leurs envois, de peur que le peuple sénégalais ne puisse même plus porter les ceintures qu’il lui a promises en cas de famine.