Liberation.fr- Les cours du pétrole ont de nouveau frôlé la barre des 70 dollars le baril, la nuit dernière sur les marchés asiatiques. Les tensions avec l'Iran, quatrième producteur mondial, expliquent en grande partie cette hausse.
Le prix de l'essence à la pompe n'est pas prêt de baisser. Lundi, les cours du pétrole ont de nouveau flirté avec la barre des 70 dollars dans les échanges électroniques en Asie, poussés notamment par les tensions persistantes autour de l'Iran. A 2 heures 35 GMT, le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai gagnait 66 cents à 69,98 dollars, contre 69,32 dollars jeudi soir en clôture à New York.
L'Iran ne bouge pas d'un atome
«Deux éléments poussent les cours à la hausse, le premier est la question de l'approvisionnement d'essence aux Etats-Unis et le second le dossier iranien», rappelle Victor Shum, analyste à Singapour pour la firme de consultants en énergie Purvin and Gertz.
Cette nouvelle poussée survient en effet sur un marché toujours inquiet des relations tendues entre l'Iran et la communauté internationale quant au développement du programme nucléaire de la République islamique (lire aussi Bush est prêt à dégainer contre l'Iran). Jeudi, Téhéran avait fait savoir qu'il refusait de suspendre son enrichissement d'uranium. Et lundi, le dirigeant iranien en charge du dossier nucléaire a répété que son pays refusait de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium.
L'Iran est le quatrième producteur mondial d'or noir et les analystes évaluent depuis quelques temps la probabilité et les conséquences d'une interruption de ses exportations en représailles à d'éventuelles sanctions des Nations unies. Le marché du pétrole est aussi tiré vers le haut par les craintes d'une pénurie d'essence cet été aux Etats-Unis, quand la consommation touchera son pic.
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