Les ex-agents d’Air Afrique réclament toujours leurs indemnités de licenciement, alors que ceux des autres pays sont entrés depuis longtemps dans leurs droits. Baïla Sow, Secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs des Transports aériens et activités annexes au Sénégal (Suttaaas), appelle l’État du Sénégal à respecter ses engagements sur cette question et demande l’audit.
Les ex-agents de Air Afrique sont venus en nombre assister à une conférence de presse, samedi dernier. Certains plus inspirés sont venus avec des brassards rouges. La détermination se lit dans leur visage. C’est la même détermination qu’on voit chez leur secrétaire général Baïla Sow. Portable collé à l’oreille, il règle les derniers détails de ce point de presse et ne cesse d’appeler ses camarades à une présence massive. La conférence de presse se tient en présence de Ibrahima Sarr, Secrétaire général de la Confédération démocratique des Syndicats libres à laquelle le Suttaaas est affilié. Le problème des ex-agents d’Air Afrique tient à cœur Baïla Sow. « Après la dissolution d’Air Afrique survenue en avril 2002, le président de la République a ordonné l’ouverture d’une procédure principale de liquidation des biens d’Air Afrique au Sénégal pour protéger les intérêts de notre pays, créancier à hauteur de 37 milliards de francs Cfa et ceux des travailleurs sénégalais dont l’unique préoccupation était et demeure toujours le recouvrement intégral de leurs indemnités de licenciement », affirme Baïla Sow. Selon toujours M. Sow, cette volonté politique affichée par le président de la République s’est traduite par un échec. Le Premier ministre avait aussi annoncé le règlement des indemnités des ex-salariés de l’ancienne compagnie africaine. Baïla Sow et ses camarades constatent avec regret et amertume l’absence d’un début de matérialisation de la promesse du chef de l’État, à quelques jours des fêtes de fin d’année et de la Tabaski. « Hormis le règlement du super-privilège (1/3 des montants dus) intervenu en 2004, la liquidation s’est traduite par l’enrichissement des trois syndics….Depuis plus de trois ans, des indemnités de licenciement des ex-salariés d’Air Afrique sont payées dans plus de huit pays qui disposent de moins de moyens politiques et financiers que le Sénégal ». C’est ainsi que Baïla Sow et ses camarades affirment « avoir atteints leurs limites et exigent l’audit de la liquidation d’Air Afrique et des actes concrets en ce qui concerne le règlement des indemnités de licenciement des ex-agents sénégalais d’Air Afrique ».
DEUXIÈME PLAN D’ACTION DU SUTTAAAS : Ralentir les activités de l’aéroport
Dans le cadre de la mise en œuvre de son deuxième plan d’action pour la satisfaction de ses revendications, le Syndicat unique des travailleurs des transports aériens et activités annexes au Sénégal (Suttaaas) compte ralentir les activités de l’aéroport Léopold Sédar Senghor du 24 au 31 décembre. « Dans notre lutte, nous n’avons jamais voulu prendre en otage les passagers. Mais, aujourd’hui, face au comportement de l’État et du patronat, nous sommes obligés de passer à notre deuxième plan d’action qui consiste en un service minimum sur la plate-forme aéroportuaire. Cela va se ressentir sur les vols qui vont accuser des retards considérables.
Ce ne sera pas seulement la plate-forme de Dakar qui va ressentir ces retards. Il y aura aussi un port généralisé du brassard rouge dans toute l’enceinte de l’aéroport », souligne Baïla Sow.
1 Commentaires
Sim F. Netton
En Août, 2011 (12:37 PM)Participer à la Discussion