Passer par l’emploi pour relancer la croissance et l’économie, c’est la démarche engagée par l’Etat. Ce dernier vient de mettre en place une nouvelle politique nationale de l’emploi pour la période 2010-2015. La finalité étant de créer, au terme du projet, 290 000 nouveaux emplois pour les jeunes.
En déroulant une nouvelle politique nationale de l’emploi couvrant la période 2010-2015, l’Etat veut passer à la vitesse supérieure en matière d’insertion des jeunes dans le tissu économique. Cette nouvelle politique, dont le projet a été validé hier, table sur la création de 290 000 nouveaux emplois à l’horizon 2015. L’ambition étant de s’intégrer directement dans le futur Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté N° 3 (Drsp-3). Ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, Diakaria Diaw soutient que le gouvernement pose ainsi les jalons d’une politique ambitieuse de promotion de l’emploi. Elle est en phase avec les stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté, gage d’un développement harmonieux et équilibré. À en croire M. Diaw, «le Sénégal est confronté, depuis de longues années, à une situation persistante de chômage et de sous-emploi». Ces deux phénomènes constituent une préoccupation partagée par tous les acteurs. Malheureusement, avise-t-il, «cette situation risque d’être aggravée par les effets de la crise financière et économique mondiale». Les conséquences négatives de cette crise sur les économies et la vie des populations, ajoute-t-il, inquiètent les pouvoirs publics, d’autant que les prévisions font craindre une exacerbation du phénomène et une amplification de la pauvreté. C’est dans ce contexte que le Sénégal a pris l’option de revisiter sa politique en matière d’emploi, se conformant à la Convention n°122 recommandant aux Etats la définition d’une politique nationale d’emploi. Pour Ibrahima Wade, Secrétaire général de la Stratégie de croissance accélérée (Sca), «cette nouvelle politique de l’emploi se constitue comme un cadre de concentration des stratégies, des politiques et programmes d’emplois, mais aussi un lieu de mesure des performances et création d’emplois. Ce qui a manqué pendant longtemps».
La nouvelle politique de l’emploi met un accent particulier sur le secteur agricole, au sens large, et sur le secteur informel qui constituent de véritables gisements d’emplois. «La mise en œuvre des différentes réformes structurelles proposées, au plan macroéconomique et sectoriel, et l’environnement des affaires qui est en train d’être amélioré vont créer un attrait pour les investisseurs. Ce sera une rupture dans la démarche jusqu’ici adoptée», indique M. Diaw. Directeur adjoint du Bit, Dramane Haïdara précise qu’aujourd’hui, le postulat de base est que la politique de croissance doit être complétée et accompagnée par une politique active de l’emploi. Cette position se justifie par le fait qu’il y a plusieurs profils de croissance possibles se traduisant par des niveaux d’efficacité différents. «Notre ambition est, dans le cadre d’un dialogue social permanent, de faire de la promotion de l’emploi et du travail décent un instrument de stimulation de la croissance et de lutte contre la pauvreté», explique le ministre
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