PAYS A FAIBLE REVENU ET A DEFICIT VIVRIER - Le Sénégal dans la dernière classification de la Fao

Le Sénégal figure toujours dans la dernière classification des pays à faible revenu et à déficit vivrier délivré par l’Organisation mondiale des Nations Unis pour l’agriculture et l’alimentation (Fao). Par rapport à la classification des de 2004, les Maldives et le Samoa ont été retirés de la liste qui n'y a pas enregistré de nouveaux arrivants.

Malgré les efforts consentis par les autorités avec les programmes spéciaux et la volonté de diversifier les cultures, le Sénégal est toujours placé parmi les pays à faible revenu et à déficit vivrier. Cette classification publiée sur le site de la Fao qui concerne les continents africain (une quarantaine de pays), asiatique, européen, Amérique latine et les Caraïbes et Proche-Orient, a été établie à compter de novembre 2005. La classification d'un pays dans la catégorie des Pays à faible revenu et à déficit vivrier (Pfrdv) utilisée par la Fao pour ces analyses répond traditionnellement à trois critères. Tout d'abord, «ce pays doit avoir un revenu par habitant inférieur au niveau maximal «historique» utilisé par la Banque mondiale pour déterminer le droit à l'assistance de l'IDA et à l'obtention d'une aide sur vingt ans de la BIRD, qui est appliqué aux pays inclus dans les catégories I et II de la Banque mondiale». Suivant les explications de la Fao, le plafond historique du Pnb (produit national brut) par habitant pour 2003 sur la base de la méthode de l'Atlas de la Banque mondiale, est de 1 455 dollars E-U. Le second critère utilisé dans cette classification repose sur la situation nette (importations brutes moins exportations brutes) du commerce des produits alimentaires d'un pays, calculée sur la moyenne des trois années précédentes, c'est-à-dire de 2000 à 2002. A cela s’ajoute le volume des échanges d'un vaste assortiment de produits alimentaires de base (céréales, racines et tubercules, légumineuses, graines oléagineuses et huiles à l'exception des huiles de cultures arbustives, viande et produits laitiers) converti et pondéré par la teneur en calories de chaque produit. En fin vient le critère d'auto exclusion qui, selon la Fao «est appliqué lorsque des pays qui remplissent les deux critères ci-dessus demandent expressément à être exclus de la catégorie Pfrdv». Afin d'éviter que les pays ne changent trop fréquemment de catégorie - par suite de chocs extérieurs de brève durée - un facteur supplémentaire est pris en considération depuis cette année. Selon la Fao, ce facteur, appelé «persistance de la situation», reporterait la «sortie» d'un Pfrdv de la liste, «même si ce pays ne remplit pas le critère de revenu des Pfrdv ni le critère de déficit alimentaire, tant que son changement de statut n'aura pas été confirmé durant trois années consécutives». En d'autres termes, la Fao d’ajouter qu’un pays est exclu de la liste la quatrième année, «après avoir confirmé une amélioration soutenue de sa situation pendant trois années consécutives». Et de préciser que durant ces trois années, le pays serait considéré comme étant dans une phase de «transition».