PROBABLE LEVEE DE LA TAXE SUR L’HUILE IMPORTEE :Le député Aliou Dia parle de "graves menaces", Decroix rassure

Des sources généralement bien informées prêtent au gouvernement sénégalais l’intention de déposer sur le bureau de l’Assemblée une loi sur une éventuelle levée de la taxe imposée sur l’huile importée. D’ailleurs, le député Aliou Dia, très au fait des questions liées au monde rural, indique que le projet de loi sera discuté jeudi prochain par l’Assemblée nationale. Mais, le député avertit d’ores et déjà, sur les ondes de Sud-Fm qu’il se battra contre l’adoption d’une telle loi.

Il invite aussi ses collègues députés à se joindre à lui "pour protéger les milliers d’emplois" que menacerait la libéralisation sauvage de la filière. A l’en croire, "si jamais cette loi passe à l’Assemblée nationale, elle aura des incidences malheureuses sur l’industrie locale, plus précisément sur la Sonacos" qui serait la première entreprise à payer les pots cassés d’une levée des taxes sur l’huile importée. Le député Dia parle aussi de "graves menaces sur la filière arachidière". Aussi en appelle-t-il au sens des responsabilités des autorités pour protéger la Sonacos, ses employés et la filière arachidière. Pis, il y aurait même, selon le député Aliou Dia, "des menaces sur la santé publique". Car, explique-t-il, l’huile importée n’est pas toujours de bonne qualité. Elle proviendrait à l’en croire de pays et devrait passer par la Côte d’Ivoire avant de pénétrer le marché local. Interrogé sur les ondes de la radio privée Sud fm, le ministre du commerce Mamadou Diop Decroix ne parle pas expressément de levée de taxe sur l’huile importée. A l’en croire, l’Etat continuera à protéger la filière, mais il a en même temps l’obligation de respecter les impératifs du marché international. Du fait notamment de l’appartenance du Sénégal à L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et à l’Organisation mondiale du commerce (Omc). Il déclare comprendre que " des lobbies fonctionnent" après le dépôt à l’Assemblée nationale du projet de loi. Ce qui, du reste lui semble "normal vu que nous sommes dans une économie ouverte". Le ministre Mamadou Diop decroix rassure cependant et annoncent le déclenchement de "mesures de sauvegarde dès que nous constaterons des menaces".