Grâce aux investissements massifs réalisés dans le secteur de l’Energie, le parc de production de la Senelec a enregistré une croissance de 65 % en huit ans. C’est le Premier ministre qui l’a révélé au cours du dernier conseil des ministres qui s’est tenu exceptionnellement, en raison du Magal de Touba, le vendredi 05 février 2010. Souleymane Ndéné Ndiaye faisait ainsi le compte-rendu du Conseil interministériel consacré au suivi des projets d’infrastructures dans ce secteur. Pour le chef du gouvernement, le parc de la société nationale d’électricité, qui avait une capacité de 350 mégawatts en 2000 et dont plus de la moitié des unités était en service depuis plus de 30 ans, n’aurait pas pu, autrement, répondre aux besoins en énergie du Sénégal. Par conséquent, affirme-t-il, le déficit structurel dans la production d’énergie électrique du Sénégal a été jugulé. Mieux, rassure Souleymane Ndéné Ndiaye, ce déficit sera davantage résorbé à l’horizon 2011 avec la mise en service de la centrale au charbon de Sendou dont la production sera de 125 mégawatts. Parallèlement à ces réalisations, le Premier ministre informe que l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) est en train de développer, avec les partenaires du Sénégal, des ouvrages de seconde génération, en amont du barrage de Manantali. Aussi, la centrale de Felou, dont la première pierre a été posée en octobre 2009 par les chefs d’Etat du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal, aura-t-elle une puissance installée de 60 Mw pour une production moyenne en énergie de 320 Gwh par année.
L’objectif des pouvoirs publics, rappelle Souleymane Ndéné Ndiaye, est de fournir un service électrique de qualité, en quantité suffisante et au moindre coût aux consommateurs sénégalais. Pour appuyer ce dispositif, poursuit-il, le gouvernement va mettre en place, dès 2010, un programme de diffusion de 3.5 millions de Lampes à basse consommation (Lbc) afin de réduire notablement la facture des ménages à faibles revenus. Dans le domaine de l’électrification rurale, le Premier ministre informe que le Sénégal connaît actuellement un taux de couverture de 22 % et ambitionne d’atteindre la barre des 50 % en 2012. La politique énergétique du Sénégal est, depuis 2003, axée sur la lutte contre la pauvreté et les enjeux sociaux économiques et environnementaux, dans une perspective de développement durable. Elle s’articule autour d’axes stratégiques principaux : la restructuration du sous-secteur de l’électricité ; le renforcement des conditions de concurrence et l’amélioration de la qualité des produits dans le sous-secteur pétrolier ; l’intensification de la promotion du bassin sédimentaire ; la consolidation de la gestion durable des ressources ligneuses.
0 Commentaires
Participer à la Discussion