Le tout dernier bulletin (novembre 2009) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) vient de paraître avec comme principal enseignement, une croissance de l’ordre de 4,5% de la production du textile et du cuir par rapport au mois précédent.
Le regain de compétitivité de la production du textile et du cuir s’explique par la reprise probante de l’activité de fabrication de chaussures en cuir. Une évolution qui, paradoxalement, s’est déroulée dans un contexte marqué par l’arrêt depuis mai 2009 de l’activité d’égrenage de coton. C’est peut-être la seule éclaircie à mettre à l’actif du secteur secondaire, d’autant plus que globalement, l’activité industrielle en novembre 2009 est marquée par un repli de la production. L’indice harmonisé de la production s’étant établi à 96% après 103,3% au mois précédent, soit un recul de 7,1%. C’est ainsi que le recul de la production du ciment explique le repli de 12,1% de la production des industries des matériaux de construction.
De même, la production d’énergie a connu un fléchissement de 8,2% résultant d’une baisse conjuguée de la production d’électricité (-11,3%) et d’eau potable (-3,4%). L’on a aussi assisté à un effritement de la production industrielle des biens alimentaires dû en grande partie à un resserrement de l’activité de transformation et de conservation de poissons, crustacés et mollusques en liaison avec la faiblesse des prises en mer et à un repli dans la fabrication de corps gras. En revanche, la performance de l’activité de transformation de fruits et légumes (+78,6%) a atténué l’impact des baisses enregistrées dans la branche. Pour sa part, le repli de la production des industries chimiques est plutôt dû à une morosité de l’activité de raffinage du pétrole, même s’il faut reconnaître que par rapport à novembre 2008, la production des industries chimiques a cru de 39,3%.
Par ailleurs le secteur primaire concerne particulièrement les résultats définitifs de la campagne agricole 2008-2009 qui sont ainsi disponibles dans le bulletin de l’Ansd. Il ressort du document que le Sénégal a pu atteindre la barre des 920.865 tonnes de manioc pour une production d’arachide d’huilerie de 731.209 tonnes. Le haricot vert (niébé) affiche 126.422 tonnes, au moment où la production cotonnière était de 38.810 tonnes. Concernant les cultures céréalières, la production de mil remporte la palme avec 678.170 tonnes affichées au compteur contre 411.499 tonnes pour le maïs ou 408.840 tonnes pour le riz. Au total, le Sénégal aura réalisé une production céréalière de l’ordre de 1 million 756 mille 705 tonnes en 2008-2009 contre 772.239 tonnes en 2007-2008. Ce qui représente une performance de taille pour l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire que le gouvernement s’est fixé depuis quelques années sur instructions du chef de l’Etat.
0 Commentaires
Participer à la Discussion