Le ministre d’Etat, ministre des Mines, de l’Industrie, de la Transformation alimentaire des produits agricoles et des Pme a invité, hier, les dirigeants de la multinationale indienne Arcelor Mittal d’accélérer le projet d’extraction de minerai de fer au Sénégal. ‘Nous avons exprimé la volonté du gouvernement de voir l’accélération du projet intégré de construction des mines, du chemin de fer de 700 km reliant Dakar à Kédougou, du port minéralier, etc., que doit réaliser Arcelor Mittal’, a déclaré Me Ousmane Ngom. ‘La crise financière et économique qui avait retardé le démarrage du projet est maintenant derrière nous. Il faut que Arcelor Mittal accélère les travaux’, a-t-il insisté.
En lançant cet appel au cours d’une conférence de presse axée sur l’état d’avancement de l’organisation du premier Salon international des mines (Sim) prévu à Dakar du 12 au 15 avril 2010, le ministre d’Etat a voulu couper court aux rumeurs faisant état du retrait du groupe indien du Sénégal. ‘Arcelor Mittal maintient ses activités au Sénégal. La société est même en train de procéder à des recrutements. Elle souhaite mettre en œuvre son projet au Sénégal’, a-t-il précisé. ‘Le projet est plus que jamais actuel. Nous le suivons de très près’, a-t-il ajouté.
Le numéro un mondial de l’acier Arcelor Mittal a signé divers accords avec l’Etat du Sénégal visant à développer les activités d’extraction de minerai de fer dans la région de Falémé, au Sud-Est du Sénégal. Il est prévu que ce projet comporte un investissement d’environ 2,2 milliards de dollars, soit plus 1 080 milliards de francs Cfa. Les réserves totales de minerai de fer estimées, se situant en quatre emplacements dans la région de Falémé, s’élèvent à quelque 750 millions de tonnes et comprennent des gisements d’hématite et de magnétite.
Le projet est un projet intégré d’activités minières et comprendra le développement de la mine, la construction d’un nouveau port près de Dakar, ainsi que le développement d’environ 750 km d’infrastructures ferroviaires pour relier la mine au port. Il est prévu que celle-ci entre en production en 2011. Le projet se déroulera en plusieurs phases pour atteindre, en pleine production, une capacité annuelle comprise entre 15 millions et 25 millions de tonnes.
La société étudiera également de possibles investissements sélectifs dans les installations sidérurgiques en aval. Selon le ministre d’Etat, elle est ouverte à d’autres partenaires.
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