La Direction de la Prévision et des Etudes Economiques a procédé ce mercredi la restitution d’une étude intitulée : « la profitabilité de l’économie sénégalaise ». Cette étude révèle que l’énergie et la transformation de poisson et de viande sont les secteurs les plus inefficients de l’économie sènègalaise.Le secteur le moins inefficient est celui des télécommunications, avec un terme d’inefficience de 1 pour cent.
Selon Youssoupha Sakrya Diagne, expert économiste à la Division des Etudes et Politiques Economiques (DEPE), l’objectif de cette étude « est d’amener les investisseurs à se diriger vers les secteurs les plus rentables en leur donnant une certaine visibilité par rapport à la vitalité de l’économie sénégalaise. Elle permet également à l’Etat d’identifier les secteurs qui sont en difficulté et leur venir en aide ».
L’expert du ministère de l’économie et des finances souligne également que par cette étude, « les autorités peuvent intervenir pour éviter la situation dans laquelle on se trouve, avec une économie est tirée par les services »
Justement, l’étude montre que « la productivité est plus élevée dans les services et plus faible dans les industries ». Elle révèle, par ailleurs, que « les secteurs les moins profitables n’attirent pas les investisseurs, car le coût d’opportunité du capital y est plus élevé pour les actionnaires ».
Les autres secteurs les plus inefficients sont la réparation (44 %), la métallurgie et les travaux de métaux (38 %) et les industries chimiques (29 %). Des secteurs comme les industries textiles et le tourisme, sont peu attrayants pour l’investisseur.
Pourtant, rappelle-t-on, ces domaines d’activité ont été retenus dans la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA). Les experts expliquent cette situation par le fait que ces secteurs présentent une rentabilité sociale très élevée.
Cependant, révèle encore l’étude, les pertes de profits ne sont pas très importantes dans les secteurs les plus inefficients. Dans le domaine de l’énergie, l’explication est à chercher dans les subventions données par l’Etat, disent-ils. D’autres paramètres interviennent, notamment l’absence de concurrence. Cette étude réalisée par la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) est la 14e du genre et la 2e parmi les séries de 2009.
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