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Economie

REDRESSEMENT de LA SAR : 280 milliards FCfa du Groupe saoudien Bin Laden

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REDRESSEMENT de LA SAR : 280 milliards FCfa du Groupe saoudien Bin Laden

Dans la lutte contre la pauvreté, « l’électricité est un puissant levier ». C’est ce qu’a compris la commission des Finances de l’Assemblée nationale en rendant visite, lundi et mardi, aux différentes structures rattachées au ministère de l’Energie et des Biocarburants.

Cette délégation conduite par le deuxième vice-président de l’Assemblée Abdou Fall, était composée de Seydou Diouf, Me Ndeye Fatou Touré, Thierno Ibrahima Sy et Ndiawar Touré. L’étape de Petrosen a permis aux députés de mieux s’enquérir de la politique énergétique du pays. Dans ce cadre, l’Etat a décidé de reprendre 65% de la Sar. Petrosen s’est vue également confier 46% de la société de stockage des hydrocarbures (Sensctock). Cette dernière a une capacité de 167 000 m3, a confié le Dg de Petrosen. A la Sar, le Dg Carmelo Sagna a expliqué aux députés les enjeux au niveau de la doyenne des raffineries africaines. Cette société inaugurée en 1963 et d’un capital d’un milliard de Francs Cfa a réussi à rembourser intégralement sa dette qui s’élevait à 85 milliards de Cfa. Mieux, elle va prochainement ouvrir son capital aux Saoudiens du group Bin Laden à hauteur de 34%. Les futurs actionnaires vont injecter dans le capital 30 milliards de FCfa et investir quelques 250 milliards de F Cfa. La Sar a plaidé pour sa « recapitalisation » et sa « modernisation ». Ce qui, selon ses agents, permettra de régler les problèmes de la Senelec, mais aussi de créer un « outil industriel au service de l’intégration sous régionale ». Les pays limitrophes de la sous région tels le Burkina et la Sierra Léone se ravitaillent à partir de la Sar. Il s’y ajoute la position privilégiée de Dakar. Ce qui fait dire au Dg que c’est une raffinerie « viable ». Ce qu’ont compris le ministre Samuel Amet Sarr et le chef de délégation Abdou Fall, mais aussi Me Ndeye Fatou Touré de Tekki. Rappelant l’importance d’avoir une raffinerie ; ils ont proposé de soutenir la politique énergétique.

L’électrification rurale est un autre aspect qui a attiré l’attention des députés tout comme du ministre. Le Sénégal, soutient le Dg de l’Aser, ambitionne d’électrifier 50% des campagnes à l’horizon 2012. Présentement, 22,5% des villages sont électrifiés, contre 6% en 2000. Selon Modibo Diop dont l’agence se heurte aux « contraintes budgétaires », si les moyens suivent, ce pari peut être gagné. Déjà, les villages de plus de mille personnes qui sont sous les lignes moyennes tension ou non loin d’elles seront prioritaires. Ici aussi le partenariat public privé est développé. Les concessionnaires pourront opérer dans la douzaine de concessions existantes pendant une durée de 25 ans. C’est le cas de la concession Saint Louis - Dagana - Podor où les Marocains vont électrifier une centaine de villages chaque année.

Stabilisation du secteur de l’énergie dans deux ans

Les parlementaires se sont aussi rendus aux centrales de Bel Air, de Kounoune et du Cap des Biches. Ils se sont rendu compte de la « qualité de l’expertise nationale, malgré les conditions difficiles de travail ». A la vétusté de certaines machines, s’ajoutent la panne d’autres à Kounoune et l’arrêt de Gti. Néanmoins, comme l’a rappelé le Dg de la Senelec, d’importants investissements ont été consentis, ce qui permet de dépasser le « stade de déficit structurel ». Citant la lettre de politique sectorielle, Abdou Fall dira qu’il faut se libérer de la dictature du pétrole, varier l’offre et produire de l’énergie abondante et de bonne qualité. Il a déploré l’étendue de la fraude et a invité les Sénégalais à adopter des politiques d’économie d’énergie. Ces dernières peuvent « alléger considérablement les factures », mais surtout aider la Senelec qui consacre 60% de ses recettes à l’achat de combustibles. Avec la centrale à charbon de Sendou, soutient le Dg de la Senelec Seydina Kane, 250 MWsupplémentaires seront produits. Il a aussi mentionné les 30 MW de la future batterie éolienne et les 20 MW de la centrale fonctionnant à partir de typha. Cette diversification de l’offre va conduire à la « stabilité du secteur dans deux ans », a soutenu Bakary Diop, directeur de la production à la Senelec.

A noter que cette initiative de la commission des Finances, appuyée par la Commission européenne, entre dans le cadre du contrôle parlementaire visant la transparence. Justement, dans le souci de cette bonne gouvernance, les conseils d’administration de sociétés comme la Senelec et la Commission de régulation et de stabilisation de l’électricité et des hydrocarbures, seront ouverts aux élus locaux.



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