Le groupe saoudien mettra immédiatement à disposition 17,8 milliards de francs CFA pour se positionner dans le capital de la Société Africaine de Raffinage. De quoi mettre la pression sur Total, également actionnaire.
La Société Africaine de Raffinage (SAR) est sur le point de lancer les turbines. A moins de deux semaines de son Conseil d'administration prévu à Dakar, le groupe saoudien, Saudi Bin Ladin, a libéré, au terme de plusieurs rounds de discussion, 17,8 milliards de FCFA pour conforter sa position dans la recapitalisation de la Société Africaine de Raffinage.
Au début des transactions avec les responsables de la SAR, qui remontent à 2009, Saudi Bin Ladin s'était engagé à mobiliser à terme une enveloppe de 230 milliards Fcfa.
Selon une source autorisée, contactée par Les Afriques, Saudi Bin Ladin rallongera 96 milliards de FCFA d’ici septembre, à des proportions graduelles, conformément aux dispositions conventionnelles liant les deux parties. Cette montée en puissance de Saudi Bin Ladin relègue au second plan la multinationale française Total qui entend à la fois conserver 20% des actions de la SAR et laisser jouer la musique au tandem stratégique. « On attend de voir les contours du Conseil d'administration pour se déterminer. Pour l'instant, nous sommes dans le capital. Car, c'est le marché qui l'impose » fulmine notre source.
In fine, l'évolution des négociations entre la SAR et le partenaire saoudien, à l'heure où le pays est dans la tourmente énergétique, joue bien à la faveur du ministre Samuel Amète Sarr, dont le siège était mis à prix pour cause de délestages notoires
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