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TENSION INFLATIONNISTE SUR LE PAIN ET LA FARINE - Le gouvernement casse les prix

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TENSION INFLATIONNISTE SUR LE PAIN ET LA FARINE - Le gouvernement casse les prix

L’État est finalement sorti de son mutisme face à ce qu’on peut appeler le « fait accompli » des boulangers qui appliquent depuis deux semaines des prix allant de 175 FCfa à 200 FCfa sur la baguette de pain. Un arrêté ministériel daté du 15 novembre a été rendu public hier, pour notifier la décision du gouvernement de bloquer temporairement les prix de la farine ainsi que ceux du pain à leurs niveaux atteints le 03 novembre 2006. Le prix de la baguette reste ainsi à 150 F Cfa.

C’est officiel. La baguette de pain reste à 150 FCfa. Par un arrêté ministériel qui fait suite à un décret présidentiel du 14 novembre publié dans le journal officiel du 15 novembre, le ministre du Commerce décide que «les prix de la farine ainsi que ceux du pain sont temporairement bloqués à leurs niveaux atteints le 03 novembre 2006». Ce qui ramène les acteurs à la case de départ c’est-à-dire que la baguette de pain doit être vendu normalement à 150 F Cfa dès que le décret parvient aux boulangers, au lieu de 175 F Cfa récemment appliqués par certains d’entre eux. Mamadou Diop Decroix qui présidait à Dakar un séminaire , précise en outre que «toute majoration des prix de ces produits est subordonnée au dépôt de nouveaux tarifs dûment justifiés et à l’approbation express du ministre en charge du Commerce ». Et d’ajouter que «l’absence de réponse dans un délai d’un mois, à compter de la date de réception de la demande à la direction du commerce intérieur, vaut autorisation de pratiquer une majoration dont le taux sera fixé annuellement par le ministre».

Le directeur du commerce intérieur, Amadou Niang, joint au téléphone, a précisé que «tant que le prix de la farine est bloqué à son niveau de novembre 2006, le boulanger n’a aucun problème». Selon lui, celui qui a peut-être à redire, c’est le minotier (vendeur de farine) qui a subi la hausse des cours mondiaux. Avec la mesure de blocage temporaire, a t-il ajouté, les boulangers vont retourner à l’ancien prix. Ces derniers vont ainsi acheter la tonne de farine aux environs de 264 mille F Cfa (TTC), au lieu des 300 mille F Cfa fixés lors de la période de la récente hausse du prix appliquée sur le marché.

Pour l’application des dispositions de l’article un, l’arrêté en son article deux, notifie que «les entreprises industrielles et commerciales concernées devront faire parvenir à la direction du commerce intérieur les tarifs en vigueur au 31 janvier de chaque année». Et de préciser par la suite que « les infractions aux dispositions du présent arrêté sont passibles des sanctions prévues par la loi 94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique ».

Le décret présidentiel du 14 novembre place cette situation dans le cadre du cadre général de liberté des prix sur la concurrence et le contentieux économique que l’État a fixé depuis 1994. Malgré la « saine » compétition favorisée dans le jeu de la concurrence avec une appréciable baisse des prix, un contexte de monopole ou d’oligopole a été constaté dans d’autres secteurs. Ce qui, selon toujours le décret 2006-1246 du 14 novembre 2006, a pour effet d’annihiler toute possibilité de baisse des prix par le jeu de la concurrence et d’ôter aux autres acteurs notamment l’État, la possibilité d’aviser des coûts réels concourant à la formation des prix. « La révision à la hausse des tarifs ex-usine de la farine intervenue le mardi 7 novembre 2006 a démontré que certains acteurs recourent systématiquement à un alignement de prix ». Selon le décret, une telle situation jure d’avec l’esprit et les règles d’un système concurrentiel sain dans lequel le niveau des prix traduit autant la performance de l’entreprise que sa dimension économique ainsi que ses coûts internes de production. Et de préciser qu’il urge en conséquence, faute d’un marché libre et transparent, de permettre à l’administration « d’user de ses moyens de contrôle techniques et juridiques aux fins d’assurer la protection du pouvoir d’achat du consommateur ». Ce qui aurait amené le président de la République à placer certains produits notamment les produits pharmaceutiques, le sucre, la farine, le pain, le tarif des auxiliaires de transports sous le régime de l’homologation.



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