Dakar, 10 déc (APS) - La deuxième Chambre civile et commerciale de la Cour d’appel de Dakar a enjoint l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal de réparer les malfaçons et dégradations du tronçon Fatick-Kaolack sous astreinte de 20 millions de francs CFA par jour de retard à compter de la date de signification de l’arrêt, annonce un communiqué reçu jeudi à l’APS.
L’instance judiciaire a rendu le même jour son délibéré dans l’affaire opposant l’Etat représenté par l’Agence autonome des travaux routiers (AATR) à l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal (JLS), précise le communiqué de la Direction générale de l’AATR.
Citant les termes de l’arrêt, le texte précise que ‘’les sommes réclamées par l’entreprise Jean Lefebvre ne lui seront payées qu’après réparation et réhabilitation de la route’’. JLS est condamnée ‘’aux entiers dépens d’appel et d’instance’’ par la deuxième Chambre civile et commerciale de la Cour d’appel de Dakar, ajoute le communiqué.
Le gouvernement sénégalais avait porté plainte par le biais de l’AATR contre l’entreprise Jean Lefebvre dirigée par Bara Tall pour travaux ‘’mal faits’’. Livrée en 2004, cette route qui a couté 10 milliards de FCFA avait connu des dégradations dès le premier hivernage.
En octobre dernier, Bara Tall s’était défendu en affirmant que la détérioration du tronçon n’était liée ni à un problème d’entreprise, ni à l’exécution des travaux, mais un ‘’sérieux problème de conception’’ de l’ouvrage.
‘’La responsabilité de la détérioration de l’ouvrage est à rechercher du côté de l’État, particulièrement de son Agence autonome des travaux routiers (AATR)’’, avait dit M. Tall.
Selon lui, l’AATR est ‘’une arme utilisée pour régler son compte’’ à l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal qu’il dirige, au profit d’entreprises étrangères.
Financée par la Banque africaine de développement (BAD), la route Fatick-Kaolack est un élément de la transahélienne Dakar-Bamako et de la transcôtière Dakar-Conakry-Abidjan.
Elle est destinée à faciliter le transport des personnes et des biens dans la sous-région ouest africaine, souligne la Direction générale de l’AATR dans son communiqué.
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