L’agression de l’enseignante Mme Dieng, Professeur d’éducation physique et sportive (Eps) au Cem Mame Thierno Birahim Mbacké par une élève du lycée Blaise Diagne en classe de 5e, est restée en travers de la gorge de ses collègues du collège.
Les enseignants du lycée Mame Thierno, en plus de déplorer l’attitude des autorités éducatives (chefs d’établissement, IEF Dakar-Plateau, IA Dakar) exigent l’exclusion définitive de l’élève.
«C’est avec une grande désolation que nous avons appris que cette dernière a repris correctement ses cours dès le lendemain de cet incident, sans être inquiétée par son administration scolaire ; même pas une exclusion temporaire», s’indignent les professeurs, à travers un communiqué parvenu à Seneweb.
Le Cem Mame Thierno, ne disposant pas de terrain, fait ses cours d’Eps au lycée Blaise Diagne. Le vendredi 24 janvier, l’incident est intervenu. «C’est durant la séance avec les élèves de 6e C qu’une intruse, une élève en classe de 5e M1A du Cem Blaise Diagne qui devait être, au même moment, en classe d’histoire-géographie, est venue perturber le déroulement du cours de notre collègue».
La jeune élève est alors priée de quitter les lieux. Mais elle refuse, d’après la version des enseignants du Cem Mame Thierno. «La fille a réagi, dans un premier temps, par un regard méprisant avant de prononcer des mots insolents, en wolof, pour manifester son refus d’obtempérer», souligne le communiqué signe par les Sg du Saemss et du Cusems de l’établissement ainsi que le président de l’amicale du personnel.
Les signataires regrettent surtout ce qu’ils considèrent comme un silence qui traduit l’insensibilité de la part de l’administration de l’école qui a continué à dérouler son calendrier, «comme si de rien n’était».
Les enseignants exigent ainsi des autorités scolaires un accompagnement en faveur de leur collègue. A commencer par les procédures administratives, y compris porter plainte et trouver un avocat. Ils exigent également un soutien moral et matériel, sans oublier une bonne préparation du retour de l’enseignante.
Enfin et surtout, le personnel enseignant attend des autorités qu’elles leur trouvent un espace sécurisé pour les cours d’Eps.
«Nous prenons à témoin toute l’opinion nationale et internationale, que nous prendrons toutes nos responsabilités pour le rétablissement total de la dignité et le dédommagement moral de notre collègue. Et cela ne passera que par la satisfaction des points sus-énumérés».
Et les enseignants prennent déjà les autorités pour seules responsables des conséquences de tout manquement à ces exigences.
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