Accident à Mbao: Un bâtiment en construction s'écroule sur un ouvrier

Le phénomène des bâtiments qui s'écroulent se poursuit. Hier à la cité Sipress de Mbao, un bâtiment de type R1 s'est effondré sur des ouvriers qui travaillaient. Bilan, un jeune ouvrier a perdu la vie, et la gendarmerie a ouvert une enquête. 

C'est hier aux environs de 12 heures que l'accident s'est produit, dans la nouvelle cité  en construction de l'ipress à Mbao. Un bâtiment R1s'est effondré sur des ouvriers qui travaillaient à l'intérieur. Parmi les 9 ouvriers employés pour la construction de cet étage, les 8 sont sortis avec des blessures légères, mais l'un des ouvriers a été pris dans les décombres. De l'avis de l'un des ouvriers qui ont échappé à cet accident, ils étaient tous en bas de l'étage, au moment de l'effondrement, en train de travailler. C'est à un bruit venant du haut qu'ils ont senti que le bâtiment commençait à s'écrouler. « Nous nous sommes précipités pour sortir, mais c'était trop tard pour notre ami, explique le rescapé de cet accident ». Les sapeurs-pompiers, venus au secours, sont restés plus de 10 heures de temps pour extraire l'ouvrier des débris de ce bâtiment. C'est finalement tard dans la soirée qu'ils ont difficilement réussi à l'enlever des dalles qui l'avaient complètement ensevelies. Ces derniers avaient même fait appel à l'armée française, du fait de leur manque de moyens, mais elle n'est pas finalement venue à la rescousse. La victime qui répond du nom de Kéba Badji, est un jeune habitant de Thiaroye. D'après les témoignages de ses collègues, tous plongés dans la tristesse, il avait commencé à travailler dans cette nouvelle cité en construction depuis le début des travaux. Le corps de la victime a été acheminé à la morgue de l'hôpital Le Dantec. Les promoteurs de cette cité trouvés sur place, n'ont pas voulu se prononcer sur cet accident. On ignore les raisons de cet accident, mais la gendarmerie de Mbao, qui a constaté l'accident, a ouvert une enquête. D'après le préfet de Pikine, venu s'imprégner de la situation, des mesures conservatoires seront prises. Les travaux de cette nouvelle cité vont être suspendus jusqu'à la fin de l'enquête, et de la contre- expertise qui sera commise par les promoteurs de cette cité Sipress 5. Des barrières seront dressées tout autour de la cité et ses environs ; et les populations seront sensibilisées afin d'éviter que des personnes tentent de squatter les lieux. Les habitants de la première tranche de cette cité  sont tous plongés dans le désarroi, et affirment que le danger est permanent parce que la qualité des constructions de cette cité n'est pas des meilleures. Il s'y ajoute, l'état argileux du sol qui occasionne des fissures de toutes sortes touchant les bâtiments. Les quelques ouvriers trouvés également sur place se sont beaucoup plaints des difficiles conditions de travail auxquelles ils sont confrontés, avec des salaires de misère. La Direction de la protection civile a été sollicitée, pour venir s'enquérir de la situation de ces cités, avant que le pire ne se reproduise.