CHOQUE ET TRAUMATISE Il vole pour que sa mère cesse de se prostituer

A. Ng. a versé dans la délinquance juvénile. Il a piqué le virus du banditisme à cause d'un choc psychologique causé par le travail de belle de nuit de sa vieille maman.

L'histoire est à la fois cauchemardesque et poignante. Un garçon de 18 ans du nom d'A. Ng, a commis un acte de vol de poste de téléviseur en plein jour dans une maison à Sicap Mbao. Il affirme avoir agi de la sorte pour noyer ses soucis traumatisants consécutifs au travail de prostituée de sa mère dans la maison. Il cherche dans la même veine à assister sa génitrice dans les charges familiales pour que celle-ci puisse cesser de monnayer ses charmes. 

Il a auparavant quitté tôt le matin leur domicile comme d'habitude pour se pavaner dans les ruelles de Sicap Mbao non loin de leur quartier Ndiago Bar sis à Diamaguène. Il s'arrête un moment devant une maison pour se reposer. Du fait du calme de la localité à pareille heure (7h du mat'), il jette un coup d'œil à l'intérieur de la concession sans voir l'ombre de quelqu'un. Il entre dedans et se dirige, sur la pointe des pieds, vers le salon entrouvert. Il arrive devant la porte d'entrée, promène le regard à l'intérieur et aperçoit le fils du propriétaire de la bâtisse (E. h. Ch. Diop) couché sur un matelas en train de dormir comme un loir. Il entre dans le salon et s'empresse de débrancher les fils électriques d'un poste téléviseur éteint et posé sur une table dans un coin. Mais pendant qu'il s'y met, il commet l'imprudence de provoquer un bruit qui réveille le dormeur. Ce dernier l'aperçoit en pleine manœuvre, se débarrasse en vitesse de sa couverture et crie au voleur. «L'hôte» dépose le poste téléviseur sur la table et sort en courant du salon. Il saute sur le mur de clôture de la maison et se projette au dehors. 

Alertés par les cris d'au voleur, les voisins accourent, se lancent à la poursuite du présumé voleur et finissent par le rattraper au bout d'une folle course dans les ruelles des localités environnantes. Ils le ramènent dans la cité et le conduisent au poste de police de Sicap Mbao. 

Cependant, Th. Diop, la victime, a pardonné au mis en cause et dit avoir renoncé à la plainte contre ce dernier. « Du moment qu'il s'agit d'un enfant issu d'une famille démunie et défavorisée, je me garde de déposer une plainte contre lui. Je n'étais pas présent au moment des faits. C’est mon fils qui m'a informé par téléphone l'affaire. Mais avant mon arrivée, le voisinage avait déjà appréhendé le jeune garçon», indique le chef de famille. 

Le présumé voleur n'est pas allé par quatre chemins pour passer aux aveux. Il soutient avoir piqué le virus de la délinquance juvénile, suite au comportement de sa mère dans la maison. «J'ai été choqué et traumatisé par le travail de prostituée de ma maman. Outre cela, celle dernière ne se préoccupe pas de moi. Elle a empoisonné ma vie. Elle continue à se livrer à la prostitution au su et vu de tout le monde pour nous nourrir. J'ai été atteint et meurtri par cela. D'où ma décision de m'adonner à des actes de vol dans les maisons ou dans les voitures en stationnement dans les rues désertes. Je lui apporte l'argent de mes vols pour qu'on ait de quoi faire bouillir la marmite à la maison. Je veux qu'elle cesse de se prostituer dans la maison. Mais je n'arrive pas à trouver un boulot plus décent que le vol de biens d'autrui», explique le jeune garçon. 

Il a été malgré tout déféré au parquet de Pikine par la police de Sicap Mbao puis placé sous mandat de dépôt pour tentative de vol. 

SOURCE : Walf Grand Place Vieux Père NDIAYE