Retour de manivelle pour celui qui se targue d’avoir fait voler en éclats plus de vingt ménages. Une plainte contre Madionne Laye Sarr a été déposée au parquet par une commerçante, malmenée puis menacée de mort par le pensionnaire de Daraay Kocc.
En se targuant d’avoir brisé une vingtaine de ménages, Madionne Laye Sarr était certainement loin de se douter que la gent féminine allait l’épingler dans son tableau de chasse. Cette fois, c’est une commerçante du nom Adji Binetou Niang, ex-petite amie de Madionne, qui a décidé de le traduire en justice pour les délits de coups et blessures volontaires, menaces de mort et abus de confiance.
Selon les termes de la plainte, dont nous avons reçu copie, les faits remontent à plusieurs semaines lorsque la dame Adji Binetou Niang, petite amie, à l’époque, de Madionne, manifesta le souhait de rompre d’avec l’artiste-comédien pour convoler en justes noces. Furieux, le pensionnaire de Daraay Kocc fait une descente nocturne au domicile de la dame pour la violenter devant ses enfants avant de lui intimer l’ordre de «casser le mariage». Des violences constatées par un certificat médical établi par Ndiaye Ngaïdo, médecin au service de Neurologie du centre hospitalier de Fann. Sur ce document, il est clairement fait état de «douleurs dues à des coups et blessures à la suite d’une altercation».
Sur le film de l’altercation, il est également mentionné que l’artiste-comédien qui s’est «autoproclamé tombeur des dames» a tenté d’étrangler la commerçante. Autant de faits qui ont motivé une incapacité temporaire de travail de 22 jours «sauf complications ultérieures».
Sur l’autre terme de la plainte déposée au parquet le 8 octobre dernier et enregistrée sous le numéro 18906, la plaignante mentionne qu’après avoir rompu avec Madionne, ce dernier n’a cessé de la menacer. Agacé par ces menaces, l’époux de la dame l’a purement et simplement répudiée. «Même après une réconciliation d’avec mon époux et un second mariage, Madionne a continué et a réussi une seconde fois à me séparer de mon époux. Il a continué à me harceler en m’envoyant des messages et finalement mon mari avec qui j’avais renoué s’est encore séparé de moi. Mes enfants m’en veulent et je suis presque bannie par ma famille», affirme Adji Binetou Niang.
L’autre fait mentionné dans la plainte contre Madionne porte sur «les sommes importantes qu’il n’a cessées de m’emprunter et qu’il ne veut plus me rembourser». Des emprunts qui, selon la dame, se chiffrent à 2 800 000 FCfa. Et toujours, selon la dame, c’est un «emprunt de 150 000 FCfa que Madionne a utilisé pour se la couler douce dans une auberge de la place qui a été la goutte d’eau de trop». L’emprunt, si l’on se fie aux déclarations de la dame, était destiné à régler un «problème sérieux» tel que le lui a fait croire l’artiste-comédien. La plaignante soutient avoir été molestée par Madionne lorsqu’elle lui a réclamé le remboursement de ce dernier emprunt.
Interpellé, Madionne a battu en brèche les déclarations de la plaignante. «C’est une vieille histoire. Elle veut tout simplement me détruire. Pour le reste, j’attends d’être convoqué pour m’exprimer sur cette affaire.»
Selon des sources proches du parquet, cette affaire sera instruite dans les prochains jours.
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