Un individu du nom de Modou Ndiaye, très connu dans le milieu interlope, a été retrouvé la tête fracassée, hier à l'aube, au marché «Syndicat» de Pikine. Acheminé par deux de ses camarades au centre de santé «Dominique» de la localité, il a finalement rendu l'âme. La police de Pikine a ouvert une enquête.
La spirale de violence qui s'est installée dans la région de Dakar ces dernières semaines n'épargne pas les malfaiteurs. S’ils ne meurent pas à la suite de règlements de comptes, ils sont alors tout bonnement lynchés par les populations en colère. Hier, à l'annonce de la mort de Modou Ndiaye, également connu sous le nom de Modou Océan, en référence au quartier «Océan» de Guinaw-rails où il créchait avec sa famille, certains, qui ont eu à croiser son chemin, ont exprimé leur soulagement. Même s’il est de bon ton de ne dire que du bien sur un mort. Mais, mêlé à toutes sortes de trafics illicites, il a été à maintes reprises épinglé par la police de Pikine avant d'être envoyé en taule.
Sur les circonstances de sa mort, mystère et boule de gomme. Au marché «syndicat» où nous nous sommes rendus, hier, les marchands préfèrent parler de pastèques que de Modou Océan. À Guinaw-rails, par contre, dans son quartier « Océan», ses voisins assurent l'avoir aperçu pour la dernière fois dans la nuit du mercredi au jeudi, aux environs de 23 heures. Poursuivant, ces mêmes voisins nous ont appris que le défunt, qui avait du mal à décrocher des milieux interlopes de la banlieue, avait été renvoyé dans son village par ses parents, il y a plusieurs mois, pour des séances de cure de désintoxication. A son retour, il a hélas vite cédé aux appels de ses camarades agresseurs pour reprendre du service.
Au centre de santé «Dominique» de Pikine, où Modou Océan avait été acheminé peu avant sa mort, des indiscrétions ont laissé entendre qu'il a été déposé sur les lieux par deux malfaiteurs qui ont vite fait de prendre la poudre d'escampette. Du côté de la police de Pikine, on ne veut rien dire sur les causes exactes de la mort de Modou «Océan». Mais une source proche de l'enquête penche pour la piste du règlement de comptes ou alors d'une agression qui a mal tourné.
Réquisitionnés par la police de Pikine pour l'enlèvement du corps, les sapeurs pompiers ont acheminé le défunt à la morgue de l'hôpital Aristide Le Dantec.
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