KAYAR : Il viole une dame de 50 ans, et prend la fuite à la barre

Cheikh Fall, un jeune de 19 ans, ne perd rien pour attendre. Si la gendarmerie le coince, il sera cuit. A Kayar, il a battu et violé une dame de 50 ans. Arrêté et déféré au Parquet, il profite de l’audience au tribunal pour demander la permission d’aller se soulager. Et hop ! On ne sait pas trop comment le prévenu a pu se débrouiller pour s’éclipser. Il est toujours en cavale. Et pourtant, il risquait deux ans ferme.

THIES : Cheikh Fall, âgé de 19 ans, était accusé d’avoir commis le délit d’attentat à la pudeur sur une femme de 50 ans. Et pour ce genre de délits, le tribunal ne badine pas du tout, d’autant que la victime a été violentée et battue par le jeune homme. Dans de pareil cas, un certificat médical est vite cherché, avec une incapacité temporaire de travail de 20 jours. Et au tribunal, le procureur Mamadou Dème a requis une peine ferme de 2 ans contre le prévenu. Il a même été suivi en cela par la présidente du tribunal régional, Mme Hélène Sarr. Voilà qui est fait, et vite fait ! Maintenant, voici les faits.

Le 13 août dernier, les habitants d’un village situé dans la zone de Kayar ont conduit le nommé Cheikh Fall à la brigade de gendarmerie pour attentat à la pudeur commis sur une dame de 50 ans. Selon le mari de cette dernière, la scène a eu lieu non loin de leur domicile. Alors que son épouse allait puiser de l’eau, un autre individu, armé d’un gourdin, la suivait doucement, raconte le mari. Une fois arrivé à la hauteur de la dame, Cheikh Fall lui demanda de s’arrêter et de déposer sa bassine d’eau à même le sol. « J’ai refusé d’obtempérer à cette sommation, parce que j’ai aussitôt compris que j’avais devant moi un individu malintentionné », explique la victime. Et, téméraire, Cheikh Fall s’est rué sur la dame.

Tentant de résister, la dame cria fort pour attirer l’attention des villageois. Mais en vain. Cheikh lui envoya alors des coups de poings au visage avant de lui serrer fortement la gorge. Malgré le sang qui commençait à dégouliner de ses narines, les cris de la dame parvinrent à alerter les populations.

Se sentant découvert, Cheikh Fall prit les jambes à son cou. Il sera poursuivi par les villageois qui finirent par le rattraper après une course effrénée de quelques minutes. Ils étaient tous décidés à lui donner une correction très sévère. Heureusement pour lui, l’époux de la bonne dame est intervenu pour apaiser les esprits. Cheikh sera finalement isolé dans une chambre, le temps de faire appel aux gendarmes de Kayar. Conduit à la brigade, il a été envoyé auprès du procureur de la République.

A la barre au tribunal de Thiès, deux autres dames qui étaient venues pour suivre l’audience ont reconnu Cheikh Fall et, du coup, l’ont accusé de les avoir une fois violées. Bizarre, ce Cheikh. Il ne perd rien pour attendre.