Surprise lors du procès de Ibrahima Thioub, prévenu de viol sur une mineure de 17 ans. La jeune O.Nd., a, contre toute attente, crié haut sa flamme pour le prévenu et demandé au juge de ne pas envoyer en prison son présumé violeur et... amoureux.
Il est rare de voir une fille plaider pour la libération de l’homme qui l’aurait violée. Et pourtant, c’est arrivé à la barre du tribunal de Thiès. O.Nd., mineure de 17 ans, a tout simplement supplié le tribunal de ne pas condamner Ibrahima Thioub, prévenu de viol. Mais il a fallu que l’avocat du bonhomme demande à la jeune fille de revenir à de meilleurs sentiments. Et voilà O.Nd. implorant le juge : « je l’aime toujours et je regrette d’avoir porté plainte contre lui. Président, je vous en prie, ne l’envoyez pas en prison », a-t-elle... plaidé en faveur de son copain de prévenu. Et le juge de lui répondre : « ce n’est pas à vous de dicter au tribunal la décision qu’il doit prendre. Nous prenons acte de votre désistement de vos intérêts. Laissez l’action pénale faire le reste ». Quant au prévenu, il s’est dit prêt à convoler en justes noces avec celle qu’il a toujours portée dans son cœur. C’est à croire qu’il ne s’agit plus d’une affaire de viol.
En fait, Ibrahima et la lavandière O.Nd. s’aiment et sortent depuis trois ans. Invité à s’expliquer, le bonhomme déclare que sa petite-amie était consentante le jour des faits qui ont eu lieu à Rufisque, au quartier Darou Salam où Ibrahima loge. A l’en croire, de peur de ne pas s’attirer les foudres de ses parents, la fille a finalement ébruité l’affaire en prétextant un viol. Et voilà Ibrahima qui atterrit en prison. Un jour de ce mois de mars, la fillette, lavandière, se rend chez son copain pour lui remettre son linge. Ibrahima, dit-elle, en aurait profité pour assouvir son dessein. Il l’aurait bâillonnée avec un oreiller avant de la neutraliser. Ensuite, poursuit-elle, il aurait enlevé sa jupe, son cuissard et sa culotte pour abuser d’elle. Pourtant, O. Nd. soutient avoir poussé des cris pour ameuter les voisins qui étaient dans leurs chambres, alors qu’il ne faisait que 13h. Autre zones d’ombre, elle dit avoir rampé jusqu’au portail de la maison, puis a téléphoné à sa sœur pour lui raconter sa mésaventure. Yacine, entendue, déclare qu’elle ignorait tout de l’idylle entre sa sœur et Ibrahima Thioub. Entendu à son tour, le prévenu de viol a préféré avouer deux rapports intimes sans pénétration sexuelle avec O.Nd. Pour lui, c’est seulement la troisième fois qu’il y a eu véritablement conjonction sexuelle. Une version des faits confirmée par la plaignante qui a beaucoup insisté sur les douleurs et la perte de sang qui ont suivi ce rapport sexuel.
Autre bizarrerie, c’est quand O.Nd. a laissé entendre qu’elle s’apprêtait à se marier avec un de ses parents. Avant le fameux jour du viol, elle a téléphoné à Ibrahima pour lui annoncer la nouvelle. D’ailleurs, la victime a révélé que cette fameuse lune de miel n’a finalement pas eu lieu puisque le prétendant qui avait eu vent de cette affaire de viol, a préféré se désister. Le tribunal va donner son verdict vendredi prochain.
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