Plage de Thiaroye :À 17 ans, il viole une fille de 15 ans

Cette histoire de viol s'est passée à Thiaroye-Sur Mer le 3 juillet dernier. La victime vendait de l'eau fraîche sur la plage. Elle a été dupée au moment où elle rendait la monnaie à son violeur.
Boubacar Sama est âgé de 17 ans. Le 3 juillet dernier, en compagnie de son ami Oumar Ndiaye, ils se rendent à la plage, lieu de convergence des jeunes en cette période de canicule. La jeune fille, Mame Diarra Cissé, était venue vendre de l'eau fraîche sur ce lieu. Les deux jeunes garçons, après avoir certainement bien manigancé un plan, décident d'acheter deux sachets d'eau. Ils remettent à la vendeuse une pièce de 100 francs. Et se retirent ensuite sur les escaliers d'une maison en voie de construction, non loin de la plage. Pour ne pas dévoiler leur dessein, ils invitent la petite fille à venir récupérer la monnaie. Mame Diarra Cissé, qui n'avait pas de pièces sur elle, confie la glacière à sa petite sœur de neuf ans. Après avoir trouvé cherché la monnaie, elle retrouve les deux garçons dans leur retraite. Mame Diarra Cissé leur remet alors 70 francs représentant la monnaie. Aussitôt après, le nommé Boubacar Sama la force à entrer dans une pièce à l'intérieur du bâtiment. Il terrasse sa victime avant d'abuser d'elle. Son ami, Oumar Ndiaye surveillait l'entrée.

Plaintes inaudibles

Malgré les cris de la fille, aucun secours n'est apparu, parce que ses plaintes étaient inaudibles. Le violeur lui déchire son slip et ce fut la conjonction. Il était 18 heures. Après leur forfait, les deux jeunes essaient de contraindre la fille à quitter le lieu, en vain, car les jambes de la victime refusaient de se tenir. En plus, la jeune fille dira qu'elle ne quittera les lieux qu'à l'arrivée de ses parents. Alors, embarras des violeurs, qui ont même tenté de solliciter les services de certains passants pour qu'ils les aident à faire partir la fille chez elle. C'est plus tard que les frères de la fille seront saisis de la situation. Ce sont ces derniers qui viendront évacuer la fille, après avoir bien tabassé les deux violeurs. La maman de la victime portera plainte contre les deux violeurs. Omar Ndiaye Ndiaye et Babacar Sama seront arrêtés par la gendarmerie de Thiaroye gare. À l'interrogatoire préliminaire à la gendarmerie, le père de Oumar Ndiaye trouvera la maman de la victime, en lui proposant une somme de 200.000 francs, pour qu'une solution soit trouvée à l'amiable. La maman décline cette proposition.

La valeur d'une femme, son hymen

C'est ainsi que le père augmente la mise, et propose la somme de 500.000 francs Cfa. Cette fois-ci, sa proposition est acceptée. Son enfant est alors relaxé par la gendarmerie. Quant à l'auteur du viol, Boubacar Sama, il a été déféré au parquet. Comparaissant à la barre du tribunal de flagrants délits avant-hier, 17 juillet, pour répondre des faits qui lui sont reprochés, le jeune argue que « cette fille est ma copine, tout ce qu'elle a raconté est quasiment fausse ». Son ami Oumar Ndiaye qui a comparu libre, à titre de témoin, subira quelques interrogatoires. La maman de la fille confirmera le viol par le fait que le slip déchiré était plein du sang, ainsi que le pagne. C'est ainsi que maître Issa Diop qui assurait les intérêts de la victime, fera comprendre au tribunal que la valeur d'une femme n'est autre que son hymen. « On marie une fille pour cette valeur, alors cette virginité a été enlevée par ces violeurs. La fille appartient à une famille démunie, son père est aveugle, même à l'école, la fille n'est pas à jour, car si la maman n'est pas là, c'est elle qui fait la cuisine », poursuit l'avocat. Après s'être étonné de la libération du premier prévenu, suite à un régalement à l'amiable, Me Issa Diop rappellera que le certificat médical a confirmé la conjonction sexuelle. « La fille a été battue et violée, je demande au tribunal de maintenir dans les liens de la prévention le prévenu, et nous allouer la somme de 900.000 francs ».  Le procureur Abasse Wane dira que le viol a été confirmé ; le violeur nie les faits, mais la victime continue à le charger. « Je requiers 6 mois d'emprisonnement, dont 2 ferme ».  L'avocat de la défense, Me Boubacar Dramé, dira qu'aucune preuve n'a été apportée. « D'ailleurs, le représentant du ministère public a même demandé de disqualifier les faits en détournement de mineure».  Et Me Dramé de s'étonner que la fille puisse rester sur les lieux de 18 heures à 21 heures : « Cette gamine avait même caché son slip à sa maman. Elle n'a pas été violée, on ne peut se permettre de spéculer ; je demande au tribunal la relaxe ». Le violeur sera fixé sur son sort dès aujourd'hui, 19 juillet.