Pour avoir abusé d'une fillette de 13 ans - El Hadj Ndao, le violeur de Mbao, condamné à 10 ans ferme

El-hadji Ndao alias Ali, âgé près d'une quarantaine d'années, était venu à Dakar pour gagner sa vie par le biais du travail. C'est ainsi qu'il trouve un travail de jardinier aux alentours de la Légion de gendarmerie d'intervention de Mbao. C'est dans ce patelin qu'il trouve une chambre chez un certain Baldé. Non loin de sa maison habite une famille avec une fille répondant au nom de F. Dramé, âgée de moins de treize ans. Cette dernière vit avec sa tante, Fanta Diabi. Dans le courant du mois de septembre 2006, El Hadj Ndao abuse de la fillette à trois reprises. Alertée, sa tante porte plainte, et le gus est arrêté et déféré au parquet.

C'est hier, jeudi 04 janvier 2007 que le jugement a été rendu après audition et plaidoiries. Ce fut d'abord la tante de la fillette qui s'est expliquée sur les circonstances des faits. « J'ai constaté que la fillette ne se portait pas bien. Elle se tirait souvent, sous une douleur que je n'avais pas comprise. Alors j'ai été tentée de la contraindre à me dire ce qui se passait. C'est ainsi qu'elle m'informe que c'est papa El-hadji qui l'a conduite dans sa chambre, et a eu des rapports sexuels avec elle à trois reprises ; et qu'elle avait mal au ventre. Ainsi, je suis allée illico chez le sieur Baldé. Ce denier m'a dit que Ndao a déménagé, néanmoins il m'a conduit dans sa nouvelle demeure, mais avec beaucoup de méfiance », explique la dame Diabi, qui poursuit : « interrogé, El-hadji avait tenté de nier les faits, mais en fin de compte il a fini par avouer, et m'a demandé de lui pardonner. C'est ainsi que j'ai conduit la fillette auprès d'une sage-femme qui m'a confirmé la conjonction plus d'une fois. Alors, j'ai porté plainte ». Interrogée à la barre, la fillette, F. D, précise : « Un jour, Ali m'a envoyée à la boutique pour lui acheter de la cola. Au retour, je l'ai trouvé dans sa chambre où je lui ai remis la cola. Ensuite, il m'a priée de prendre place sur le lit. Je n'ai pas accepté mais précipitamment, il m'a saisie. Une fois qu'il m'a maîtrisée, il a enlevé mon slip avant d'abuser de moi ». Elle ajoute qu'elle souffrait beaucoup au niveau de son bas-ventre, et qu'elle saignait abondamment ; le violeur l'ayant pénétrée à trois reprises. El El Hadj Ndao, après avoir tenté de nier, finit par avouer son forfait une deuxième fois devant le procureur : « Oui, c'est moi qui l'ai violée ». Quel est l'âge de votre premier enfant, lui demande le procureur ? Le premier a 11 ans, et le dernier est né il y a six ans. Le conseil de la partie civile, Me Baba Diop, dira que le prévenu a reconnu les faits, je demande au tribunal de le maintenir dans les liens de la prévention à telle peine que va requérir le procureur, et de nous allouer 5.000.000 francs. Le procureur, dans son réquisitoire, a démontré que les faits sont établis. Le viol sur mineure de moins de treize ans est puni par le Code pénal. « Je requiers 10 ans ferme contre lui ». L'avocat de la défense, Me Ibrahima Kane, ne pouvant plus défendre son dossier, s'en est remis à la sagesse du tribunal. Au délibéré, le tribunal a suivi le représentant du ministère public, et a condamné le prévenu à 10 ans ferme ; il doit payer 2.000.000 francs à la famille de la victime.