Pour avoir cassé le bras d'un enfant en le corrigeant :L'ancien militaire écope d'une peine d'un mois ferme

Souleymane Diouf, la quarantaine dépassée, habite Sacré Cœur 3. L'homme est un ancien militaire. Pour avoir battu un enfant jusqu'à lui casser le bras, il a pris une peine de prison ferme.
Le 17 juillet dernier, le jeune Ababacar Kébé, âgé de onze ans, se trouvait avec d'autres enfants au portail du sieur Souleymane Diouf. Une bagarre éclate entre les enfants au cours de laquelle un vacarme s'installe. Souleymane Diouf qui se trouvait dans sa maison sort, dans un excès de colère. Muni d'un bâton, il poursuit les enfants, et saisit Ababacar Kébé qu'il rouera de coups lui occasionnant une fracture du bras droit. Sur ce, la maman de la victime porte plainte. Le sieur Souleymane Diouf sera arrêté et déféré au parquet. Il était à la barre du tribunal de flagrants délits hier, 27 juillet, pour répondre des faits pour lesquels il est inculpé. A la barre, le prévenu a versé de chaudes larmes.  « J'ai amèrement regretté mon acte. J'ai des enfants comme lui. Les enfants se battaient, et je voulais simplement les séparer. Bien entendu, j'ai frappé le gosse de deux coups de bâton. Mais, ce n'était pas une barre de fer, comme on le prétend dans le procès verbal », a déclaré le mis en cause. Interrogé, la victime dira que le prévenu les avait chassés du portail de sa maison. « Mais, il nous a poursuivis un peu plus loin. C'est là, qu'il m'a frappé de deux coups de bâtons », a expliqué Ababacar Kébé. Le conseil de la partie civile, Me Ameth Fall, dans sa plaidoirie, dira que le prévenu est un ancien militaire qui a agi dans une attitude assez violente. « Quand il a chassé les enfants, muni d'un bâton, il s'est alors acharné sur le gosse. Lui portant deux coups sur le bras droit, qui ont occasionné une fracture dont le certificat médical fait état d'incapacité temporel de travail d'un mois. Et il faut attendre les conséquences, car il doit suivre les soins sans cesse », a plaidé Me Fall. "Pour la répression, je demande au tribunal de le maintenir dans les liens de la loi, de le condamner à telle peine que va requérir le procureur; et de nous allouer la somme de 1.500.000 francs à titre de dommages et intérêts". Le représentant du ministère public, dans son réquisitoire, dira que les faits sont établis, « pour la peine, je requiers contre lui un an, dont un mois ferme ». Les quatre conseils, constitués pour la défense du prévenu, ont plaidé la clémence du tribunal. Car, selon Me Ababacar Camara, c'est le coup du hasard, il n'avait pas du tout décidé de porter des coups aussi violents au gosse. « Je demande au tribunal de faire une application bienveillante de la loi. Me Samba Amethi abondera dans le même sens. "C'est un moment malheureux, d'ailleurs, le prévenu a regretté son acte". Me Sény Ndione a tenu le même son de cloche. Me Abdou Thiam dans sa plaidoirie dira au tribunal que cet homme est blessé, « depuis son arrêtation, il ne cesse de pleurer. Aujourd'hui encore, il continue de pleurer. C'est un père de famille; d'ailleurs, ses enfants sont dans la salle. Les deux familles ont déjà pris contact pour trouver une issue favorable à l'affaire, nous demandons au tribunal la relaxe ».  Le jugement rendu, il a écopé d'un mois ferme ; et il est également condamné à payer à la famille de la victime, la somme de 400.000 francs.