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PROXENETISME, INCITATION A LA PROSTITUTION, SEQUESTRATION : Ngoné accuse Fatou de l’avoir entraînée dans la prostitution

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PROXENETISME, INCITATION A LA PROSTITUTION, SEQUESTRATION : Ngoné accuse Fatou de l’avoir entraînée dans la prostitution

Fatou Sow, Ndèye Ngoné Ndiaye et Amadou Sakho, comparaissaient à la barre du tribunal régional de Thiès pour les délits de proxénétisme, instigation à la prostitution et séquestration. Le Parquet a demandé la relaxe de M. Sakho mais a requis six et un mois contre les femmes respectivement.

Native de Nguékokh, Fatou Sow se dit laitière, puis ancienne employée dans un hôtel de la place. Mais, les mauvaises langues disent qu’elle exerce également le plus vieux métier du monde et se livre également au proxénétisme. La maison où elle vit depuis quelques années, est devenue le lieu de prédilection des travailleuses du sexe, pour la plupart des jeunes filles dont bon nombre d’entre elles n’ont pas encore atteint la majorité. Parmi elles, Ngoné Nar Ndiaye, native de Thiaroye-sur-Mer. Elle a quitté le domicile de ses parents pour avoir été expulsée par son géniteur, dit-elle. Ngoné s’est finalement retrouvée à Mbour, puis au village de Somone où elle a été hébergée par Fatou Sow.

Les gendarmes ont cueilli toutes les deux femmes dans une affaire d’instigation à la prostitution et de proxénétisme, ainsi qu’un certain Amadou Sakho pour complicité. Trois fois de suite, les parents de la jeune Ngoné sont descendus au domicile de Fatou Sow qui a hébergé à la maison dite « Terrasse » une armada de jeunes filles. Ngoné, sous bonne escorte, retourna à la maison familiale. Mais, ce n’est que pour quelques jours seulement puisqu’elle rejoignait à chaque fois sa logeuse. La dernière fois, c’est son petit ami qui est venu la cueillir pour la ramener à Thiaroye. Peine perdue pour l’amant devenu impuissant aux agissements de Ngoné. Cette fois ci, elle est restée pour de bon dans ce milieu interlope au sein duquel elle semble se sentir bien. Parmi les pensionnaires de la maison close, certaines jeunes filles viennent de terminer leur formation et connaissent déjà tous les rouages de ce métier. Le cas de la jeune Nd. Y. est patent. Celle-ci, en du fait qu’elle est mineure, n’a pas été attraite à la barre. Mais le tribunal et le Parquet ont vite compris que Fatou est une proxénète en puissance. D’ailleurs, elle-même a eu à supplier Ngoné Ndiaye de ne pas éventer cette affaire, car elle risquait gros.

Corrigée par de gros gaillards

Soumise à moult questions, Ngoné Nar Ndiaye cracha le morceau : « c’est elle qui m’a demandé de la blanchir. Pour cela, elle m’a suggéré de rester muette comme une carpe. Je le jure, c’est elle qui ma introduite dans le circuit », dit-elle en accusant Fatou Sow. Plus grave encore, la proxénète a toujours collé à ses basques, de gros gaillards qui la corrigeaient à chaque fois qu’elle refusait de faire vendre son corps. Les filles de joie remettaient en retour de l’argent à Fatou Sow. Telle est la triste réalité qui prévaut à la « Terrasse » et même dans une maison de passe baptisée « Bateau le Joola », on ne sait pourquoi.

Amadou Sall, le troisième prévenu, nie avoir eu des relations sexuelles avec Ngoné Ndiaye, encore moins avoir été son cerbère et parfois tortionnaire quand elle s’entêtait à ne pas coucher avec les clients qu’on lui proposait. Quand le président demanda à chaque fille si elle réclamait des dommages pour les coups et blessures infligés par Amadou Sall, Ngoné hésita pendant de bonnes minutes avant de réclamer la somme de 150.000 francs.

Pour le ministère public, la jeune fille a eu à tout reconnaître aussi bien à l’enquête préliminaire que devant le juge. Selon le Parquet, c’est à la barre que Ngoné a changé de partition en pointant du doigt sa logeuse comme étant la source de tous ses malheurs. Selon lui, Fatou s’est illustrée de manière ostensible en séquestrant la jeune fille chez elle et en la forçant à se prostituer.

Pour le cas de Amadou Sall, le maître des poursuites a requis la relaxe au bénéfice du doute, même si la jeune fille a bien dit que ce dernier l’a toujours contrainte à vendre sa chair. Quant à Ngoné, le ministère public a requis à son encontre une peine d’un mois assortie de sursis. Il a, par ailleurs, requis une peine de six mois ferme contre Fatou Sow qui a fondu en larmes. L’affaire sera vidée dans le délibéré du 24 octobre prochain.


 



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