(Correspondance) - La psychose est générale, tant au lycée que chez les populations de Ndioum. Et pour cause. On assiste, depuis quelques jours, à des scènes pour le moins insolites. En effet, c'est en plein cours que l'on voit des élèves tomber en syncope. Une sorte de crise d'hystérie pendant laquelle la victime se met à vitupérer. En une semaine, sept filles et un garçon ont perdu subitement connaissance en classe. Interrogé sur la réalité de cette folie collective, le proviseur du lycée a confirmé les faits. Selon Samba Lamsar Fall, ‘les faits sont réels dans notre établissement’.
Malgré une hospitalisation de ces personnes, les médecins n'ont pu déceler les causes de ce phénomène bizarre. Il ressort de leur diagnostic que les victimes ne souffrent d'aucune maladie. Ce qui amène les uns et les autres à verser dans des spéculations superstitieuses. Certains expliquent le phénomène par l'œuvre d'un génie malfaisant. L'établissement est-il hanté ? Nombreux sont, en tout cas, les Ndioumois qui y croient, arguant que dans les villages et villes rurales, les écoles et autres bâtiments administratifs sont souvent installés dans des sites abandonnés et qui sont finalement hantés. La forte canicule qui sévit actuellement dans le Fouta est avancée comme argument par d'autres, plus rationnels, pour justifier ce qui s'est passé au lycée de Ndioum. Mais, de l'avis du proviseur, une telle chaleur a été connue l'année dernière sans que ses collégiens n'en soient victimes.
En tout cas, l'inquiétude règne aussi bien chez les élèves, le corps professoral et l'administration du lycée qu'au niveau des parents. Au niveau des élèves, chacun y va de ses moyens pour exorciser le mauvais génie en portant des amulettes ou en recueillant des prières d'un marabout.
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