Rançon de trois gaillards violeurs : 10 ans ferme et 3 millions de dommages et intérêts

M. D. S 13 ans était concise et très précise dans ses propos accusateurs. A la barre comme à la police, elle a tout dit avec les détails près de tout ce qu’elle a vécu avec Mouhamed, Nouha et Pape, âgés entre 30 et 40 ans au moins et tous voisins de leur victime à Gueule Tapée. La mineure est apparue à la barre avec une grossesse de cinq mois à côté de son père constitué es-qualité. Même les débats contradictoires à la barre n’ont pu permettre de déterminer l’auteur de la grossesse. Mais la vérité qui a jailli aux yeux du parquet et du tribunal est que Mouhamed et ses deux co-prévenus ont bel et bien eu des relations coupables avec la brillante petite écolière de Cm2 et de l’école coranique. Et la sentence fut le maximum, conformément au réquisitoire du « parquetier » : 10 ans ferme. Les intérêts civils fixés à trois millions de francs Cfa à payer solidairement par les prévenus. Ceci, à la place de dix millions réclamés par la partie civile. Pourtant, Mouhamed est ses deux co-prévenus ont tout nié, au moins à la barre, car d’après le procès verbal d’enquêtes préliminaires de police cité par l’avocat de la partie civile, ils auraient reconnu avoir couché avec l’adolescente à plusieurs reprises pour certains. En tout cas, en septembre dernier, M. D. S est tombée malade. Et son père qui croit au paludisme en raison de la température élevée de sa fille et des vomissements persistants l’envoi à l’hôpital. Mais l’ordonnance prescrite s’avère inefficace. Devant la persistance de la fièvre et des vomissements une analyse de grossesse et une échographie ont été faites pour se rendre compte que M. D. S portait une grossesse d’un mois et demi. Le secret est découvert et la fille cracha des noms suivis d’une plainte de son père à la police. Mais ce n’est qu’en fin novembre que la police arrêta les trois personnes. L’écolière, déclare Nouha, le voisin d’immeuble et encadreur comme étant celui qui lui a fait subir ses premières expériences sexuelles. « Une fois, après avoir corrigé mes exercices, il m’a dit : « kaay nu foo foo toubab ». Il m’a doigtée, puis a couché avec moi. C’est lui qui m’a détruite », narre la fille qui a continué avoir des relations avec son encadreur qui lui file à chaque coup quelques pièces de 200 francs Cfa. Avec Mouhamed, elle a été amenée dans la chambre d’un des amis de à Fann Hock. « Il m’a demandée de coucher avec lui moyennant de l’argent. Je lui ai demandé combien. Il m’a dit 500 francs Cfa et j’ai accepté. Mais après le coup il ne m’a remis que 200 francs ». Avec Pape, c’est le goût de la fille pour le jeu de mots croisés qui l’a perdue. Pape lui demande de venir prendre son bout de journal mais à chaque fois il lui propose le lit ce que la fille accepte sans broncher sauf une fois où elle dit n’avoir pas été consentante. « Il m’a dit : « kaay nu foo foo toubab ». La première fois il m’a promis 2000 francs, qu’il ne m’a pas donnés. Le reste, il me file 200 francs Cfa », révèle la mineure. La défense a plaidé la relaxe invitant le tribunal à ne pas prendre pour parole d’Evangile la version « de cette jeune fille qui monnaie ses charmes si facilement et condamner les prévenus qui ont tout nié. » Une invite à laquelle aucune réponse n’a été donnée sauf par une condamnation de dix ans.