Un instituteur du nom de Chistian Bampoky, âgé d’une quarantaine d’années, a été déféré au parquet, hier, par la police de Sicap Mbao. Il est accusé d’avoir drogué son élève avec une tasse de lait avant de la violer. Une grossesse s’en est suivie.
Christian Bampoky est un instituteur qui sert à Mbeurleup, une localité située dans la communauté rurale de Pékesse, région de Thiès. Il tient une classe de Cm2. Parmi ses élèves, une mineure nommée M.D, fille unique de sa mère, née en 1992. La fille habite à Taïba Niang avec sa mère, mais fréquente l’école de Mbeurleup. Son «maître» a vite fait de jeter son dévolu sur elle. Il multiplie les avances que la mineure rejette. C’est alors que l’instituteur a changé de stratégie.
Il y a trois mois, à la veille des grandes vacances, il a retenu la fille en classe à la descente, sous prétexte qu’il veut lui donner des cours de renforcement. La mineure, docile, s’est exécutée. Selon M.D, dès qu’ils se sont retrouvés seuls, Christian lui a offert une tasse de lait qu’elle a bu. Elle s’est assoupie quelques minutes plus tard. À son réveil, elle s’est rendue compte qu’elle a été violée. Christian lui confirme l’avoir violé et a menacé de la tuer si elle le dénonce. M.D rentre chez elle et ne pipe mot.
Dès que l’école a fermé ses portes, M.D est venue rejoindre son oncle à Yeumbeul. Christian a, lui aussi, rejoint sa femme et ses enfants à Sicap Mbao.
Le mardi dernier, M.D a eu un malaise. Conduite au centre de santé, la sage-femme de service a diagnostiqué une grossesse de 3 mois. Assaillie de questions, la mineure finit par désigner son instituteur. Christian est immédiatement appelé au téléphone.
Il envoie sa femme en sapeur-pompier. Cette dernière prend même l’engagement de s’occuper de l’enfant après l’accouchement. Mais les parents de la mineure ont voulu que Christian paie. Munis d’un certificat médical, ils portent plainte à la police de Sicap Mbao. Des éléments de la brigade de recherches de cette police sont dépêchés chez lui. Ils ne le trouvent pas sur place. Pour le piéger, un membre de la famille l’a joint pour l’inviter à venir pour qu’il règle l’affaire à l’amiable. Pensant pourvoir s’en sortir, Christian accepte. Un rendez-vous est fixé pour le mercredi. Dès qu’il s’est pointé, Christian a été arrêté par la police, conduit au commissariat et placé en garde à vue.
Il a été déféré au parquet, hier.
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